Plan visant à qualifier d'extrémiste quiconque « sape le Royaume-Uni » alors que les manifestations menacent le jour de l'armistice

Les nouvelles propositions du gouvernement pourraient qualifier d’« extrémiste » quiconque « porte atteinte » aux valeurs du Royaume-Uni, alors que les tensions montent entre la police et les manifestations pro-palestiniennes.

De nombreux responsables et experts craignent que cette décision ne représente une répression inquiétante de la liberté d’expression de la part du gouvernement.

Plus tôt cette année, M. Gove a entamé une révision de l’extrémisme non-violent, avec une nouvelle définition visant à « élaborer une nouvelle réponse unifiée à l’extrémisme ».

Les documents, selon le média, comprenaient une liste d’organisations qui seraient couvertes par la nouvelle définition.

Il s’agit notamment du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), de Palestine Action et de Mend (Muslim Engagement and Development).

Cette dernière organisation a participé à plusieurs événements marginaux de conférences du parti conservateur et a même fourni des témoignages à des comités parlementaires.

Les documents indiqueraient : « L’extrémisme est la promotion ou l’avancement de toute idéologie visant à renverser ou à saper le système de démocratie parlementaire du Royaume-Uni, ses institutions et ses valeurs. »

Il n’y a pas eu de consultation publique sur la nouvelle définition.

Les experts préviennent que la nouvelle définition pourrait restreindre la capacité des organisations et des individus à critiquer les institutions gouvernementales.

Les groupes de défense des droits civiques ont averti que ces projets signifieraient « criminaliser la dissidence » et qu’avec une définition aussi large, ils pourraient inclure des organisations et des personnes légitimes.

La définition proposée comprend également : « Soutien soutenu ou association continue et non critique avec des organisations ou des individus qui font preuve de comportements extrémistes. »

Les manifestants réclament un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas alors que plus de 10 000 personnes ont déjà été tuées dans le conflit.

Un porte-parole du gouvernement a déclaré : « Nous sommes clairs qu’il n’y a pas de place pour l’extrémisme et, au cours des dernières années, nous avons pris des mesures pour lutter contre la haine et contre ceux qui cherchent à nous diviser.

« Comme on peut s’y attendre, nous réexaminons notre approche de la lutte contre l’extrémisme pour nous assurer qu’elle réponde au défi évolutif qu’il pose. »