
Keir Starmer subit la pression des dirigeants européens pour qu’il rejoigne un programme de défense de 420 milliards de livres sterling, au milieu des menaces de Donald Trump contre l’OTAN.
Le nouveau président a exhorté les pays de l’OTAN à augmenter leurs dépenses de défense par rapport au PIB de 2 % à 5 %, affirmant que les alliés européens s’appuient depuis trop longtemps sur la puissance militaire américaine.
La Pologne, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, soutient ce projet – appelant à un « accord intergouvernemental » qui permettrait à ses participants de participer et d’acheter du matériel militaire à distribuer aux armées européennes.
L’une des raisons invoquées par les responsables polonais pour poursuivre un pacte intergouvernemental était d’inclure des pays non membres de l’UE, comme la Grande-Bretagne ou la Norvège, a déclaré une source au Telegraph.
Cela permettrait également à des pays neutres, comme l’Irlande, Malte et l’Autriche, de se retirer du système.
Les responsables britanniques n’ont guère laissé entendre qu’ils seraient prêts à rejoindre le projet lors des premières discussions.
Mais les diplomates européens estiment que la mauvaise situation des finances britanniques signifie que Sir Keir pourrait adhérer au groupe afin de tenir sa promesse d’augmenter les dépenses de défense.
Le Premier ministre tente de porter les dépenses de défense à 2,5 %.
Mais l’examen de la défense par les travaillistes pourrait être retardé jusqu’à l’automne, ce qui fait craindre que le budget de la défense ne soit réduit alors que Rachel Reeves tente de stabiliser l’économie.
« Même si les finances du Royaume-Uni sont dans un état de pourriture, avec peu d’argent pour financer la sécurité et la défense, quelque chose peut être fait à ce sujet », a déclaré la source diplomatique.
Un deuxième diplomate a reconnu que la Grande-Bretagne pourrait subir des pressions pour adhérer au projet si celui-ci était opérationnel.
La Pologne, qui défend l’implication britannique, consacre plus de 4 % de son PIB à la défense en tant que principal contributeur à l’OTAN.
Sir Keir et M. Tusk se sont récemment rencontrés à Varsovie pour entamer des discussions sur un pacte bilatéral distinct de défense et de sécurité entre la Pologne et la Grande-Bretagne.
Le chiffre de 420 milliards de livres sterling est basé sur une évaluation d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, selon laquelle le bloc devrait dépenser ce montant au cours de la prochaine décennie pour renforcer ses défenses.
Dans le cadre de ce plan, la Banque européenne d’investissement se verrait confier un rôle spécial dans la supervision du fonds, la collecte et la distribution de l’argent.
Sir Keir rencontrera les dirigeants de l’Union européenne pour discuter de la défense du continent lors d’une retraite spéciale à l’extérieur de Bruxelles le 3 février.