Backstairs Billy jongle avec la comédie avec une critique du pouvoir et des privilèges

Ce sont les corgis qui sont à l’honneur dans la pièce agréable de Marcelo Dos Santos sur la relation entre la reine mère (Penelope Wilton) et son page d’arrière-plan Billy (Luke Evans). Il l’a servie depuis l’âge de 15 ans jusqu’à sa mort.

Les chiens traversent la scène en trombe dès l’ouverture et reviennent en trombe en seconde période. L’un d’eux est assis en train de bâiller sur les genoux de Wilton pendant un long monologue avant de livrer un petit colis sur le tapis. Tout le monde est critique. C’est précisément à ce stade que la pièce de Dos Santos passe d’une comédie aimable à quelque chose de plus cinglant.

Billy a des privilèges supérieurs à ceux de la plupart du personnel de Clarence House et en abuse occasionnellement, convaincu que Madame fermera les yeux sur ses infractions. Mélanger le jus de citron vert des visiteurs abstinents avec de la vodka est une chose, inviter un artiste gay (Eloka Ivo) à revenir pour du sexe en est une autre.

Le réalisateur Michael Grandage maintient un équilibre délicat entre la royauté socialement emballée sous vide et ceux qui les servent, et l’alchimie facile de Wilton et Evans est manifestement espiègle.

La désapprobation du secrétaire personnel de Sa Majesté (Ian Drysdale) face aux indiscrétions de Billy et l’humiliation du page qui en résulte révèlent le but insidieux de la pièce dans une scène qui devrait être effrayante dans sa représentation du pouvoir et des privilèges. Hélas, il arrive trop tard et laisse un goût aigre même si, sur une grande partie de sa longueur, on s’amuse.