« Tracer dans notre dos ! »  La fureur du chef français paranoïaque contre les alliés d'Aukus « se moque » d'eux

S’adressant à Sky News, l’ancien ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, a insisté sur le fait que la France a été laissée de côté par le groupe alors qu’ils forgent un pacte de sécurité pour affronter la Chine. Il a fait valoir que le rappel des diplomates français des États-Unis et de l’Australie est le résultat du sentiment d’être trahi par les trois pays dont les relations se sont détériorées après que l’Australie a abandonné la France d’un contrat lucratif de construction de sous-marins nucléaires de 31 milliards d’euros qui aurait vu les Français construire 12 submersibles pour les Australiens.

Le Français furieux a déclaré : « Nous voulions construire un partenariat stratégique qui serait le pilier de notre stratégie Asie-Pacifique… Nos marines s’entraînaient ensemble !

« Du coup non seulement on perd un contrat important mais un partenariat stratégique est jeté du jour au lendemain et il y a beaucoup de partenariat qui est annoncé et la France est exclue du partenariat !

« Et je pense que les Américains et les Australiens ont ajouté l’insulte à la blessure parce que nous découvrons soudainement qu’ils complotent dans notre dos depuis des semaines et des mois. »

Il a ajouté que le comportement des trois nations n’était « pas la manière de traiter les alliés » en soulignant l’impact dévastateur de l’évitement sur la France.

M. Phillips a ensuite demandé pourquoi la France ne pouvait pas rester alliée de la Grande-Bretagne malgré les orientations et le comportement différents de l’Australie et des États-Unis.

M. Araud a répondu : « Le premier est politique : nous avons été minés dans ce que nous considérions comme très important et nous avons été minés par nos alliés les plus proches.

« La façon dont cela a été fait a été incroyable. On ne nous l’a pas dit, nous n’avons pas été prévenus – en gros, on nous l’a dit à la télévision! »

Il a ajouté: « Depuis des mois, les Britanniques et les Australiens complotent dans notre dos en disant ‘haha!’ nous allons prendre ces contrats aux Français ! Vous ne vous comportez pas ainsi en alliés !

Le diplomate a poursuivi en disant à quel point le processus était profondément peu diplomatique avant de souligner que le Royaume-Uni a été une « cinquième roue » dans le processus, d’où la raison pour laquelle les diplomates français n’ont pas été retirés de Londres.

Mais dans une brochette phénoménale de l’ancien diplomate, Trevor Phillips a demandé à quel point il était diplomatique de M. Auraud de tweeter que la Grande-Bretagne est désormais dirigée par un « gouvernement Monty Python ».

M. Araud a riposté en disant: « C’est extrêmement drôle, je ne suis plus diplomate. J’utilise la liberté de la retraite pour dire ce que je crois! »

Le pacte d’Aukus qui a provoqué la toute-puissante querelle diplomatique permettra à l’Australie de construire pour la première fois des sous-marins à propulsion nucléaire avec la technologie américaine et couvrira également l’IA et d’autres technologies.

Il s’agit de l’un des plus grands partenariats de défense du pays depuis des décennies, selon les analystes, mais le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que cela « sape sérieusement la paix et la stabilité régionales et intensifie la course aux armements ».

Le nouveau partenariat a été annoncé mercredi lors d’une conférence de presse virtuelle conjointe entre le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le Premier ministre australien Scott Morrison.

Mais le projet de supprimer l’accord sur les sous-marins nucléaires des Français est un coup dur pour les grandes promesses faites par le président Macron qui a déclaré aux Français après son élection que « la France est de retour », faisant allusion au rôle que le pays jouera sur la scène mondiale. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré à la radio France Info que le camouflet de l’accord était « vraiment un coup de poignard dans le dos ».

Jeudi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a souligné que la relation avec la France était « solide comme un roc » malgré le camouflet brutal.