La panique des voyageurs s’empare de l’Italie alors que le secteur ferroviaire est plongé dans le chaos à un moment où de nombreuses personnes partent en vacances d’été.
Depuis le lancement en 2008 du réseau ferroviaire à grande vitesse entre Rome et Milan, le train est devenu le moyen de transport privilégié des Italiens et des touristes. Le réseau relie également Naples, Bologne, Florence et Turin.
Rome attire 35 millions de visiteurs chaque année, les touristes se rendant dans la ville pour en apprendre davantage sur sa riche culture et son histoire, sans parler de son climat agréable.
Cependant, les perturbations sont devenues de plus en plus fréquentes, les retards de train étant devenus monnaie courante en raison de nombreux travaux de maintenance perturbant les plans des touristes et des locaux.
Ferrovie dello Stato Italiane, le groupe public qui possède l’opérateur ferroviaire Trenitalia et le réseau ferroviaire national RFI, a déclaré que 23 % de tous les trains à grande vitesse qu’il exploite étaient en retard en 2023. Le groupe a déclaré que la situation s’était légèrement améliorée au cours du premier semestre de cette année.
Ferrovie investira un total de 124 milliards d’euros dans les infrastructures au cours des 10 prochaines années, selon le Financial Times.
Andrea Giuricin, économiste des transports, estime que les investissements prévus apporteront des améliorations, mais que des perturbations seront inévitables entre-temps. Le fait que l’Italie compte jusqu’à 377 trains à grande vitesse par jour n’arrange rien. « Nous avons un système mixte, il n’y a pas de capacité de réserve et dès qu’il y a un problème sur la ligne, la situation devient très complexe », a-t-il déclaré.
Les travaux de modernisation prévus entraîneront la séparation de la ligne à grande vitesse et de la ligne régulière, grâce à la construction de liaisons ferroviaires souterraines. La prochaine liaison ferroviaire souterraine devrait être achevée à Florence en 2028.
L’Italie ne dispose que de 1 000 km de voies ferrées à grande vitesse, principalement entre Turin et Salerne, au sud de Naples. Cela signifie que les trains à grande vitesse circulant plus au sud, vers l’est jusqu’à Venise ou le long de la côte adriatique, n’auront qu’un accès limité au réseau à grande vitesse.