« Nous sommes en résidence surveillée ! »  Fureur contre la répression du passeport santé d'Emmanuel Macron

Depuis hier, les gens doivent présenter un laissez-passer pour profiter des activités de routine telles que boire un café dans un café. Après l’adoption de la loi par le Parlement français jeudi dernier, il a été annoncé qu’elle resterait en vigueur jusqu’au 15 novembre – date à laquelle on espère que beaucoup plus de personnes auront été vaccinées contre Covid.

Le développement a indigné un nombre important de la population française – dont beaucoup sont descendus dans la rue pour protester contre les restrictions imposées à leurs libertés.

La dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen, a également exprimé son dégoût face aux restrictions.

Elle les a qualifiés d’équivalents à une « assignation à résidence » dans un article de blog.

Et l’homme politique au franc-parler – qui affrontera probablement M. Macron lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine – a même affirmé qu’hier « restera le jour où la France est entrée dans une logique impensable de restrictions aux libertés publiques ».

« Cette restriction des libertés de tout un pays n’a pas non plus montré sa réelle efficacité contre la propagation de l’épidémie puisque les personnes vaccinées peuvent transmettre le virus. »

Son évaluation cinglante des restrictions intervient malgré une nette majorité de la population française soutenant les laissez-passer de santé.

Ils fonctionnent en générant un code QR soit par un cycle complet de vaccinations, un récent test de virus négatif ou une récupération de COVID-19.

Le titulaire doit alors présenter ce code avant de pouvoir entrer dans des établissements tels que des cafés ou des restaurants.

Le gouvernement français a poursuivi la prolongation malgré quatre week-ends de manifestations de colère à travers le pays.

Avant la dernière prolongation, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue samedi pour exprimer leur opposition aux plans.

A Paris, les foules scandaient : « Liberté » et « Macron, on ne veut pas de ton laissez-passer ».

En réponse, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré au journal français Le Parisien : « Le laissez-passer et la campagne de vaccination devraient nous aider à éviter de nouveaux couvre-feux et fermetures. »

Reportage supplémentaire de Maria Ortega