
Pour ceux qui aiment les drames captivants dans les salles d’audience et les rebondissements choquants, Witness for the Prosecution est à surveiller.
Malgré sa solide réputation auprès des cinéphiles classiques, cette adaptation de 1957 de la pièce acclamée d’Agatha Christie est restée sous le radar de nombreux publics modernes.
Avec un score de 100 % sur Rotten Tomatoes et un héritage comme l’un des plus grands mystères de meurtre jamais mis à l’écran, c’est un joyau cinématographique.
Réalisé par Billy Wilder et basé sur la pièce d’Agatha, Witness for the Prosecution met en vedette Charles Laughton dans le rôle de Sir Wilfrid Robarts – un avocat vieillissant et à l’esprit vif qui se remet d’une crise cardiaque.
Il s’attaque à contrecœur au cas de Leonard Vole (Tyrone Power), un homme charmant mais douteux accusé du meurtre d’une riche veuve, Emily French, pour hériter de sa fortune.
L’alibi de Vole repose sur le témoignage de son énigmatique épouse, Christine (Marlene Dietrich).
Mais lorsque Christine témoigne contre lui de manière inattendue, affirmant qu’il a avoué le crime, le procès prend une tournure à couper le souffle.
Les critiques ont loué la mise en scène de Billy Wilder pour avoir apporté au film un sentiment d’excitation constante et silencieuse.
Un journaliste examinant le film pour Variety en 1956 a également félicité Charles Laughton pour ses talents d’acteur, en disant : « Laughton, sage de la salle d’audience et patient cardiaque qui désobéit constamment aux ordres de son infirmière, joue le rôle de manière flamboyante et colorée.
« Sa réputation de mâcheur de paysages n’est pas entachée par cette sortie. »
On dit également que Marlene Dietrich commande chaque scène dans laquelle elle incarne Christine, en particulier dans un flash-back sur le Berlin d’après-guerre où elle rencontre Leonard dans un cabaret infesté de rats.
La scène non seulement établit son désespoir, mais pose également une question persistante : Christine est-elle une épouse dévouée ou une manipulatrice rusée prête à détruire son mari pour se sauver ?
L’une des plus grandes réussites du film est sa capacité à tenir le spectateur en haleine jusqu’au tout dernier moment.
Comme le dit si bien la revue Peschel Press, le point culminant « vous saisit à la gorge et vous secoue comme un terrier jouant avec un rat ».
Le scénario, adapté par Larry Marcus, Harry Kurnitz et Billy Wilder, développe intelligemment la pièce originale d’Agatha.