Macron et Scholz se démènent pour créer un nouveau « club de défense de l’UE » alors que la guerre de Poutine se profile

Face à l’escalade des tensions mondiales et aux conflits imminents, la France et l’Allemagne cherchent à renforcer la coopération européenne en matière de défense en facilitant la collaboration des pays de l’UE sur des projets de défense.

Le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz dirigent cet effort, en se concentrant sur la réduction des obstacles administratifs et en évitant les projets inutiles.

Les deux pays ont proposé de créer un « club de ceux qui le souhaitent et le peuvent » parmi les gouvernements de l’UE, où les États membres travailleraient ensemble à l’identification et au développement de projets de défense.

Ce concept a conduit au lancement de la Coopération structurée permanente (PESCO), conçue pour favoriser la collaboration sur divers projets de défense tels que la mobilité des troupes, la cybersécurité et la guerre terrestre.

Malgré ses objectifs ambitieux, la PESCO a rencontré des défis importants, avec un succès limité à ce jour.

Sur les 68 premiers projets lancés sous la PESCO, quatre ont été abandonnés faute de progrès ou de pertinence, et plus de la moitié ne produiront pas de résultats tangibles avant 2025. Selon Berlin et Paris, la PESCO « ne se traduit pas par une pertinence stratégique accrue et manque de politique politique ». attention. »

La lenteur du développement et la lourdeur des procédures administratives sont considérées comme des obstacles importants à l’obtention de résultats significatifs.

« Les procédures administratives auxquelles les membres du projet PESCO doivent se conformer sont compliquées, même si PESCO a été créée pour être un cadre de facilitation et de dialogue », indique le document de discussion. L’obligation pour les chefs de projet d’utiliser différentes méthodes et de créer une documentation détaillée est considérée comme inefficace, avec la suggestion d’une standardisation pour rationaliser les processus.

En outre, le manque d’implication de l’industrie dans les projets de la PESCO constitue un autre défi.

Alors que le Fonds européen de défense (FED) offre un financement supplémentaire pour les programmes industriels qui répondent aux besoins gouvernementaux en matière de projets PESCO, on craint que cela ne conduise au lancement de projets artificiels qui ne deviendraient finalement que des « coquilles vides ».

Pour résoudre ces problèmes, le document de discussion propose plusieurs mesures, notamment permettre aux États membres de lancer des projets à tout moment plutôt que uniquement lors de « vagues » spécifiques, et accorder davantage d’autorité au Secrétariat de la PESCO pour conseiller et soutenir les États membres.

Le Secrétariat, composé du service diplomatique de l’UE (SEAE), de l’état-major militaire de l’UE (EMUE) et de l’Agence européenne de défense (AED), pourrait jouer un rôle crucial en fournissant des orientations, en fixant des étapes réalisables et en approuvant des documents clés pour accélérer le projet. lance.