L'indépendance de Sturgeon porte un coup dur alors que l'Écosse fait face à de «gros risques» en entrant sur le marché financier

La première ministre écossaise a confirmé cette semaine que le pays passera au niveau 0 du système à cinq niveaux de restrictions de son gouvernement en cas de pandémie de coronavirus dans les semaines à venir. Cela signifie que l’Écosse évoluera au même rythme que l’Angleterre, mais d’une manière « modifiée ». Cependant, Mme Sturgeon a déclaré que certaines restrictions concernant l’éloignement physique et le nombre de rencontres à la fois à l’intérieur et à l’extérieur resteront.

L’utilisation de masques faciaux se poursuivra également.

Alors que le pays sort prudemment du verrouillage, Mme Sturgeon et son Parti national écossais (SNP) élaborent des plans pour quitter le Royaume-Uni.

Un deuxième référendum sur l’indépendance figurait parmi les priorités du SNP, sa victoire aux élections de mai à Holyrood ne faisant que renforcer la confiance du parti.

Pourtant, une myriade d’obstacles logistiques s’y opposent.

Une Écosse indépendante devrait entrer sur le marché financier mondial pour emprunter de l’argent.

Ce sera extrêmement difficile étant donné que le pays n’a pas d’antécédents de crédit.

Un livre blanc du gouvernement rédigé par la commission des affaires économiques avant le scrutin de 2014 a déclaré que cela pourrait entraîner un « gros risque » pour les chances du pays d’obtenir un financement extérieur.

Non destiné à faire un argument pro ou anti-indépendance, la recherche a pesé les implications économiques pour l’ensemble du Royaume-Uni – notamment l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord.

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Le professeur David Bell a également noté qu’il n’était pas clair comment évaluer la solvabilité d’une Écosse indépendante en l’absence d’antécédents de crédit.

En fin de compte, le transfert d’une part convenue des dettes britanniques vers une Écosse indépendante serait « semé d’embûches ».

Le document a également constaté qu’il y aurait des complications entourant la « double imposition ».

Actuellement, dans le cadre du Royaume-Uni, l’Écosse fonctionne dans le cadre d’« accords de double imposition » existants avec de nombreux pays qui garantissent que les gens ne paient pas d’impôt deux fois sur le même revenu.

Si une convention de double imposition est en place, elle peut indiquer quel pays a le droit de percevoir des impôts sur différents types de revenus : la double résidence en est un exemple.

Pourtant, Frank Haskew de l’Institute of Chartered Accountants en Angleterre et au Pays de Galles a déclaré au journal : « L’Écosse devra clairement avoir un accord de double imposition avec le reste du Royaume-Uni.

« C’est le fondement du commerce international, de la fiscalité et de la résolution des différends, des difficultés, et même de l’attribution des droits de taxation.

« Dans le cadre de tout règlement indépendant, un traité global de double imposition devra être négocié… Je suppose que cela serait basé assez solidement sur le modèle de traité de l’OCDE… aussi… nous aurions besoin d’un accord de double contribution pour des choses telles que que l’assurance nationale, et nous aurions probablement besoin d’un accord pour les droits de succession également.

« Nous aurions donc besoin d’un ensemble assez complet d’accords couvrant un large éventail de taxes. »

Mme Sturgeon et son équipe SNP ont insisté sur le fait que des politiques seront mises en place pour résoudre de nombreux problèmes post-indépendance.

Mais ses détracteurs restent las de l’évolution réelle de ces plans.