Les talibans sont-ils une démocratie ?  Comment les talibans pourraient gouverner l'Afghanistan

Les troupes talibanes ont fait irruption à Kaboul au cours du week-end, à la suite d’une campagne éclair programmée alors que les troupes occidentales retiraient leur occupation de plusieurs décennies. Des responsables locaux et étrangers – le président Ashraf Ghani – ont depuis évacué le pays, des ressortissants afghans tentant désespérément de les suivre. Tout le monde n’a pas les moyens ou les qualifications nécessaires pour se réinstaller, alors ils vivent maintenant sous le régime des talibans en fusion.

Les talibans sont-ils une démocratie ?

Lorsque les forces occidentales ont envahi l’Afghanistan au début des années 2000, elles l’ont fait pour chasser Oussama Ben Laden, qui s’y était caché avec son réseau al-Qaïda.

Le commandant taliban et mollah afghan Mohammed Omar avait pris les devants après avoir fondé l’Émirat islamique d’Afghanistan en 1996.

Il a conservé le contrôle du pays avec une structure gouvernementale lâche de ministères et de bureaucratie.

L’administration au niveau de la rue a vu les dirigeants infliger des sanctions strictes pour avoir enfreint les règles imposées par les commandants.

Celles-ci comprenaient des exécutions massives, des amputations, des coups de fouet, et plus encore.

L’OTAN est intervenue et a pris le contrôle en 2001, renversant les dirigeants talibans et les forçant à fuir.

Certains des responsables en exil ont aidé à former le nouveau régime, divisé entre la direction politique et la direction du champ de bataille, et dirigé par le chef suprême Haibatullah Akhundzada, un ancien érudit et juge islamique.

D’un point de vue bureaucratique, les talibans prévoient d’opérer avec un conseil et un chef désigné, selon Hashimi.

Il a déclaré que le chef du conseil – une position probablement prise par l’un des députés d’Akhundzada – agirait en tant que président.

Le chef suprême a trois adjoints, Mawlavi Yaqoob, le fils du mollah Omar, Sirajuddin Haqqani, qui dirige le réseau militant Haqqani, et Baradar.

Akhundzada lui-même peut rester en charge de l’ensemble mais laisser la gestion quotidienne à son conseil.