Les habitants de Tenerife, furieux, en ont assez et exigent que « les touristes rentrent chez eux – nous ne gagnons que 1 000 £ »

Les habitants de Palm-Mar se sont réveillés avec des graffitis exprimant leur frustration face à l’essor du tourisme dans la région.

Des slogans tels que « Les touristes rentrent chez eux », « Ma misère, ton paradis » et « Le salaire moyen aux îles Canaries est de 1 200 € » étaient peints bien en évidence sur les murs et les points de vue de la ville.

Le tourisme, souvent salué comme le cœur et le moteur économique des îles Canaries, en particulier dans le sud de Tenerife, est aujourd’hui confronté aux réactions négatives des habitants qui estiment que cette industrie cause plus de mal que de bien.

Tout en reconnaissant l’importance du tourisme pour la survie de l’île, les habitants et les groupes environnementaux affirment que l’approche du gouvernement a été excessive, saturant l’île et diminuant la qualité de vie de ses citoyens.

L’un des principaux problèmes soulignés par les habitants mécontents est la crise du logement, les propriétaires optant pour des locations de vacances lucratives, laissant ainsi une pénurie de propriétés résidentielles sur le marché locatif. L’augmentation du trafic touristique a également conduit à des conditions quasi-embouteillées, en particulier pendant les hautes saisons touristiques, avec des routes remplies de voitures de location.

De plus, l’approbation d’un plus grand nombre d’hôtels et de « villages » touristiques aggrave la situation, attirant des foules encore plus nombreuses.

Comme le souligne un message de graffiti, le salaire mensuel moyen aux îles Canaries est d’environ 1 200 euros (1 000 £), ce qui est loin d’être comparé à la hausse des loyers, à l’augmentation des taux d’intérêt et au coût global de la vie, entraînés par les taux d’inflation.

La récente urgence hydrique déclarée vendredi par le Cabildo de Tenerife ajoute une autre dimension aux inquiétudes. Bien que cela ne soit pas directement lié au tourisme, il a été souligné que les zones touristiques consomment six fois plus d’eau que les zones résidentielles, contribuant ainsi à épuiser les réserves d’eau pour la consommation humaine et l’usage agricole.

Le mécontentement local soulève des questions sur la durabilité du modèle touristique actuel à Tenerife. La situation ne montrant aucun signe d’amélioration, les résidents se demandent ce qui doit changer et quand une solution pourrait être en vue. L’équilibre délicat entre la croissance économique et la préservation du bien-être de l’île reste une préoccupation urgente tant pour les résidents que pour les décideurs politiques.