Les expatriés britanniques mettent en garde contre une femme qui se voit refuser la citoyenneté espagnole pour avoir « parlé une mauvaise langue »

Une femme de langue catalane qui a vécu à Majorque depuis près de 20 ans, elle s’est vu refuser la citoyenneté parce qu’elle n’a pas réussi à démontrer sa connaissance de l’espagnol à un juge.

En vertu des règles de citoyenneté en Espagneun étranger qui souhaite obtenir la nationalité espagnole doit répondre à un certain niveau de langue officielle du pays.

La plupart des citoyens espagnols parlent le castillan, mais la femme, arrivée à Majorque en 1996 et installée dans la région de Santa Margalida, parle le catalan.

Elle a demandé la citoyenneté espagnole, mais lors d’un entretien avec un juge, elle n’a pas réussi à démontrer le niveau requis d’espagnol castillan.

Sans se laisser décourager, la femme a fait appel de la décision, affirmant qu’elle connaissait le catalan et qu’elle l’utilisait avec ses voisins de Santa Margalida.

Elle a dit qu’elle s’attendait à ce que le juge lui pose des questions en catalan et qu’elle était déstabilisée lorsqu’il ne le faisait pas.

La femme était analphabète à son arrivée en Espagne, mais elle a suivi les cours proposés aux étrangers par sa mairie, selon le site d’information. Journal d’Ibiza.

Elle a fait valoir que la langue qu’elle utilise est le catalan et a admis avoir du mal à comprendre l’espagnol castillan. La femme a fourni au tribunal des certificats officiels prouvant qu’elle avait étudié le catalan, qui est également une langue officielle parlée dans certaines régions d’Espagne, notamment à Majorque.

Les tribunaux espagnols n’ont jamais été confrontés à un tel cas auparavant, seules les affaires centrées sur la connaissance de l’espagnol castillan ont été prises en compte auparavant et non sur le catalan, a rapporté Diario de Ibiza.

Les quatre langues officielles de l’Espagne sont : l’espagnol castillan, communément appelé espagnol et parlé majoritairement en Espagne ; Catalan, parlé en Catalogne, à Valence, dans certaines parties de l’Aragon et des îles Baléares ; Le galicien, et enfin le basque, qui est parlé dans la région du même nom ainsi qu’en Navarre.

Sans la citoyenneté espagnole, la femme ne peut pas voter aux élections ni devenir citoyenne de l’Union européenne.

Dans des décisions antérieures, les juges ont défendu l’argument selon lequel la connaissance de la langue officielle d’un pays joue un rôle important dans l’intégration sociale.

Le cas de cette femme constitue un avertissement pour les Britanniques Expatriés envisageant de demander la citoyenneté espagnole mais qui ne parlent pas l’espagnol castillan.