L'émissaire français qualifie l'Australie d'« enfantine » à propos d'une rangée de sous-marins

Parlant de la confidentialité du soi-disant accord AUKUS, Jean-Pierre Thébault a déclaré vendredi à la radio ABC : « C’est puéril de dire qu’il était impossible de consulter la France sur l’accord. » Après les retombées massives causées par la perte par la France d’un accord de plusieurs milliards de dollars pour vendre des sous-marins conventionnels à l’Australie, au profit des sous-marins nucléaires américains, la tension diplomatique commence maintenant à se calmer.

Les États-Unis qui, avec le Royaume-Uni, ont conclu l’accord sous le nez français ont reconnu la réaction française et déclaré que les choses auraient pu être faites plus efficacement.

«Ils ont officiellement déclaré que les choses auraient dû être faites différemment. Il aurait dû y avoir des consultations », a déclaré M. Thebault.
Avec Son Excellence l’Ambassadeur bientôt en route pour l’Australie, le Premier ministre Scott Morrison a salué le retour prochain du diplomate dans sa mission.

M. Morrison a affirmé que l’importante relation socio-politique et économique bilatérale entre l’Australie et la France est « plus grande qu’un contrat », et que malgré les différences, les deux pays sont étroitement liés sur une série d’autres questions.

Il n’y avait aucun signe que M. Thebault était prêt à lui rendre l’accueil chaleureux du PM.

En effet, semblant avoir reçu de nouvelles instructions de Paris, et un Emmanuel Macron toujours bouillonnant, l’ambassadeur n’avait plus à dire sur la question.

« Annuler tout cela sans aucun avertissement, sans aucune discussion préalable, sans le minimum de décence de parler avec votre allié, c’est créer une crise profonde », a déclaré le haut diplomate.

Il a poursuivi en disant: « J’ai des instructions claires, des instructions fortes, et nous devrons tout réviser. »

La France a réagi dans les termes diplomatiques les plus forts autorisés par le protocole lors de l’annonce de l’accord, qualifiant l’accord de « coup de poignard dans le dos », allant jusqu’à condamner les trois nations impliquées.

Parallèlement au rappel de l’ambassadeur en Australie, la France a également rappelé son chef de mission à Washington DC.

L’ambassadeur de France au Royaume-Uni est cependant resté à Londres, n’ayant pas été rappelé, la France qualifiant le rôle britannique dans l’accord de partenaire sans importance ou junior dans l’accord, lui-même, une terminologie ouverte et franche à l’échelle diplomatique.

Les Etats-Unis, bien qu’ils n’aient fait aucune promesse ou signe de changement d’accord, qui rapportera des milliards de dollars à l’économie américaine, ont tenté d’apaiser les Français en réitérant l’importance de l’amitié entre les deux nations.

Emmanuel Macron a également tenté de punir davantage l’Australie en menaçant de bloquer un accord commercial UE-Australie, qui devrait s’avérer fructueux, pourrait coûter à l’UE environ 37 milliards d’euros, forçant d’autres pays à se lancer dans l’argument.

Les Français ont maintenant pris des mesures pour reconsidérer leur rôle dans le complexe industriel-militaire, ayant depuis l’accord, tenté de promouvoir « France PLC » comme un marchand d’armes crédible et digne.

L’accord d’AUKUS aurait été une mesure prise pour dissuader le renforcement de l’influence et de la présence chinoises dans la région indo-pacifique, la Chine et la Russie condamnant toutes deux cette décision, provoquant une montée en puissance des démonstrations de force dans la région pour ajouter des couches supplémentaires à la théorie de la dissuasion.