La Russie avertit Biden de rester en dehors de l'Asie centrale après le départ des troupes américaines d'Afghanistan

Sergei Ryabkov, qui est vice-ministre des Affaires étrangères à Moscou depuis 2008, a déclaré que la Russie avait « mis en garde » l’Amérique contre l’établissement de bases américaines en Asie centrale après la fin du retrait des troupes en Afghanistan le 11 septembre. Il a été signalé précédemment que l’administration Biden avait considéré l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kazakhstan comme des zones potentielles pour stationner des troupes américaines dans la région. Cependant, les trois pays ont noué des liens économiques étroits avec la Russie et le Tadjikistan est membre du bloc militaire dirigé par le Kremlin, l’Organisation du traité de sécurité collective.

Les États-Unis ont déjà utilisé des bases militaires dans les pays voisins du Kirghizistan et de l’Ouzbékistan.

Selon le Times, Ryabkov a déclaré : « Nous les mettons en garde contre de telles mesures » et a ajouté « nous en avons parlé directement et franchement aux Américains ».

Sergey Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a également affirmé que les anciens États soviétiques d’Asie centrale risquaient de devenir un «otage» de la politique étrangère américaine s’ils acceptaient d’héberger des bases américaines.

Néanmoins, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a déjà eu des entretiens avec les ministres des Affaires étrangères à Douchanbé et à Tachkent sur la façon dont Washington peut maintenir la lutte contre le terrorisme et la sécurité dans la région après le départ de leurs troupes d’Afghanistan.

Le retrait progressif américain d’Afghanistan coïncide avec l’affirmation des talibans la semaine dernière selon laquelle ils contrôlaient plus de 85 % de la nation.

Alors que les talibans ont fait des percées importantes dans la région et que des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées à la suite de l’augmentation récente du conflit, des inquiétudes ont été soulevées quant à la possibilité que la région puisse souffrir d’instabilité si le gouvernement soutenu par l’Occident à Kaboul venait à s’effondrer en l’avenir.