Jean-Marc Puissesseau, président-directeur général du port de Boulogne-Calais a déclaré qu’en cas d’échec des négociations entre la France et le Royaume-Uni, « les navires seront interdits de débarquer dans le port de Boulogne ». Ce serait un coup dur pour eux, car environ 40 000 tonnes de poisson provenant de navires britanniques y transitent chaque année.
De plus, les contrôles existants sur les produits – qui sont gratuits en vertu d’un accord signé en 2003 – prendraient fin, a prévenu M. Puissesseau.
Ainsi, même si le port continuait à autoriser les navires britanniques à décharger leur cargaison, ils subiraient des coûts et des retards supplémentaires, a-t-il affirmé.
S’adressant à la publication française Europe 1, il a déclaré dans les accords signés pour le Brexit, « il était prévu que des licences seraient accordées aux capitaines de pêche qui devaient prouver qu’en 2016, ils pêchaient dans les eaux britanniques ».
Le rapport Europe 1 précise : « Deux types de bateaux ne peuvent pas prouver qu’ils étaient en mer à ce moment-là.
Le rapport reconnaît les espèces de grande valeur recherchées en France qui se trouvent dans les eaux britanniques.
Il s’agit notamment du rouget et du calmar, qui se vendent environ 13 £ le kilo.
Beaucoup de ces races se trouvent dans la zone de six et 12 milles au large des côtes du Royaume-Uni.
Dans le cadre de l’accord post-Brexit, pour pêcher dans ces zones, les pêcheurs français doivent prouver qu’ils l’ont fait avant le référendum européen de 2016.
Cela a conduit au rejet de certaines candidatures – à la grande consternation de M. Macron et de certains de ses ministres.
Il a accusé la Grande-Bretagne de ne pas honorer l’accord, arguant qu’ils n’avaient pas reçu le nombre convenu de permis de bateau.
Le gouvernement de Boris Johnson a toujours nié qu’il n’avait pas joué équitablement.
Alors que les deux étaient à couteaux tirés, le ministre français Clément Beaune a menacé de couper l’approvisionnement en électricité de Jersey en guise de punition.
Le Premier ministre français Jean Castex a également écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et a appelé l’ensemble de l’UE à punir le Royaume-Uni.
Les menaces ne se sont pas encore matérialisées, mais les pourparlers qui ont eu lieu la semaine dernière entre les deux parties n’ont rien résolu.