Israël cherche à frapper les sites nucléaires iraniens pour avertir les "meurtriers de masse" de Téhéran

Ebrahim Raisi, 60 ans, a été élu prochain président iranien à la colère du nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett. Israël s’est opposé au développement des capacités nucléaires de l’Iran pendant des années.

M. Bennett a profité de sa première réunion de cabinet à Jérusalem pour qualifier le nouveau président iranien de « meurtrier de masse ».

Le Premier ministre israélien a déclaré que l’élection de M. Raisi était « la dernière chance pour les puissances mondiales de se réveiller avant de revenir à l’accord nucléaire et de comprendre avec qui elles font affaire ».

Il a ajouté : « Ces types sont des meurtriers, des meurtriers de masse.

« Un régime de bourreaux brutaux ne doit jamais être autorisé à avoir des armes de destruction massive qui lui permettront de tuer non pas des milliers, mais des millions. »

Lior Haiat, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a qualifié M. Raisi d’« extrémiste responsable de la mort de milliers d’Iraniens ».

Une source du gouvernement israélien a également déclaré au diffuseur Channel 12 : « Il n’y aura pas le choix [now] mais de revenir en arrière et de préparer des plans d’attaque pour le programme nucléaire iranien.

« Cela nécessitera des budgets et une réaffectation des ressources. »

M. Raisi, désormais président élu et juge en chef d’Iran, a remporté les élections avec 17,8 millions de voix.

Il suit Yossi Cohen, le chef du renseignement israélien en partance, affirmant que l’agence d’espionnage du Mossad était à l’origine d’une série d’attaques de sabotage visant les sites et le personnel nucléaires de l’Iran.

Le 11 avril, l’Iran a signalé des dommages critiques aux centrifugeuses de son installation nucléaire de Natanz.

L’attaque de Natanz n’a d’abord été décrite que comme une panne de son réseau électrique, mais plus tard, les responsables iraniens ont commencé à la qualifier d’attaque.

Mohammad Javad Zarif, alors ministre des Affaires étrangères de Téhéran, a blâmé Israël à l’époque : « Les sionistes veulent se venger à cause de nos progrès dans la levée des sanctions.

« Ils ont publiquement dit qu’ils n’autoriseraient pas cela. Mais nous prendrons notre revanche sur les sionistes. »

A NE PAS MANQUER…

Dimanche, le Royaume-Uni et d’autres puissances mondiales ont brièvement repris les pourparlers à Vienne sur le rétablissement du Plan d’action global conjoint (JCPOA) de 2015 qui a vu l’Iran limiter son programme d’enrichissement nucléaire en échange d’un allègement des sanctions.

Pendant ce temps, l’usine iranienne de Bushehr a fermé samedi, avec Gholamali Rakhshanimehr, un responsable de la compagnie nationale d’énergie électrique, prévenant qu’elle durera « trois à quatre jours ».

C’est la première fois que l’Iran signale un arrêt d’urgence de l’usine, située dans la ville portuaire méridionale de Bushehr.