Dans le débat sur la loi hongroise très critiquée contre la représentation de l’homosexualité, le Premier ministre Viktor Orban a comparé l’UE aux colonialistes. L’UE voulait dicter quelles lois peuvent entrer en vigueur dans un pays, a déploré M. Orban.
C’était le résultat des réflexes de l’ère coloniale européenne, a-t-il soutenu.
Le dirigeant hongrois a rejeté les critiques de l’UE d’une loi contre la représentation de l’homosexualité, affirmant qu’il s’agissait du comportement des colonisateurs.
M. Orban a déclaré: « Ils veulent nous dire comment vivre notre vie et comment nous comporter. »
Selon la loi votée en juin, les mineurs en Hongrie ne sont plus autorisés à avoir accès aux informations sur l’homosexualité, la transsexualité et le changement de sexe.
Seules les représentations de modes de vie hétérosexuels sont autorisées dans les programmes, les films et les publicités accessibles aux personnes de moins de 18 ans.
Le gouvernement de droite de M. Orban a déclaré que l’objectif était de laisser l’éducation sexuelle des mineurs aux parents. Les dispositions font partie d’une loi contre la pédophilie.
Les critiques considèrent cela comme discriminatoire.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a condamné la loi comme une honte et une violation des valeurs fondamentales de l’UE que sont la dignité humaine, l’égalité et le respect des droits de l’homme.
Dix-sept pays de l’UE ont demandé que la Hongrie soit traduite devant la Cour de justice européenne en raison de la loi.
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Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a suggéré à M. Orban de décider si la Hongrie souhaite adhérer aux valeurs fondamentales de l’UE ou quitter l’Union.
« C’est une approche coloniale », a déclaré vendredi M. Orban à la radio publique.
« Ils ne pensent tout simplement pas à ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas dire à propos d’une autre nation et des lois d’un autre pays. »
M. Orban, qui doit faire face à des élections législatives l’année prochaine, est devenu de plus en plus radical sur la politique sociale dans un combat autoproclamé pour protéger ce qu’il dit être les valeurs chrétiennes traditionnelles de la Hongrie du libéralisme occidental.
Son gouvernement affirme que la loi, qui entrera en vigueur la semaine prochaine, ne vise pas les homosexuels mais vise à protéger les enfants, dont les parents devraient jouer le rôle principal dans leur éducation à la sexualité.
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Plusieurs grands journaux européens ont refusé de diffuser une publicité payante signée par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, affirmant qu’ils ne voulaient pas laisser de place à un homme politique qu’ils accusent de porter atteinte aux droits de l’homme et à la liberté de la presse.
L’annonce d’une page dit que Bruxelles construit un « super-État », dénonce ce qu’elle appelle « l’Empire européen », appelle au renforcement des parlements nationaux et s’élève contre une intégration européenne plus étroite.
« Le Parlement européen s’est avéré être une impasse : il ne représente que ses propres intérêts idéologiques et institutionnels. Le rôle des parlements nationaux doit être renforcé », indique la publicité.
En réponse, Herman Grech, rédacteur en chef du Times of Malta, qui n’a pas diffusé l’annonce, a écrit jeudi que le gouvernement de M. Orban avait en effet « déclaré la guerre à la presse libre hongroise ».
Ils ont dit: « Nous ne resterons pas les bras croisés car il en profite ailleurs. »
Le journal belge De Standaard a également refusé l’annonce et a publié à la place sa propre annonce pleine page, aux couleurs de l’arc-en-ciel symbolisant les droits des LGBT, avec le texte « Cher Viktor Orban, les lois ne devraient jamais distinguer l’amour de l’amour ».
Karel Verhoeven, rédacteur en chef du journal, a qualifié la loi anti-LGBT de « violation flagrante des droits de l’homme ».
Le journal suédois Dagens Nyheter a également emboîté le pas et a demandé une interview à Orban à la place, a écrit le rédacteur en chef Peter Wolodarski sur Twitter.
Deux autres journaux en Belgique, La Libre Belgique et De Morgen, ont également refusé d’imprimer l’annonce.
Il a été imprimé par les journaux Le Figaro en France, ABC en Espagne, Jyllands-Posten au Danemark et Mlada fronta Dnes en République tchèque.