Élection en Allemagne : que se passe-t-il maintenant ?  Le chemin à parcourir pour Scholz

Les sociaux-démocrates ont effectivement remporté les élections allemandes, faisant probablement du leader Olaf Scholz le prochain chancelier le plus probable d’un gouvernement de coalition dans la plus grande économie d’Europe. Angela Merkel quittera son poste de chancelière allemande après 16 ans au pouvoir.

Mais la route vers le pouvoir n’est pas simple, malgré le fait que M. Scholz obtienne la plus grande part des voix du pays.

Les élections de dimanche ont vu le SPD remporter 26% des voix, selon les chiffres préliminaires.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti sortant de Mme Merkel, a remporté 24 % des voix, la note la plus basse pour le parti depuis sa création en 1945.

La voie à suivre sera probablement floue et longue, et pourrait voir Mme Merkel toujours en fonction à l’approche de 2022.

Que se passe-t-il maintenant pour l’Allemagne?

Le parti de M. Scholz était le partenaire de coalition junior de la CDU, mais s’est maintenant retrouvé en tête, ce qui signifie qu’il choisira avec qui former un gouvernement, car le vote n’est pas assez décisif pour mettre un seul parti au pouvoir.

Mme Merkel restera dans un rôle de gardien jusqu’à ce qu’une coalition soit formée.

Cependant, le résultat proche suggère qu’il pourrait prendre du temps pour déterminer qui gouvernera le prochain, avec des négociations de coalition difficiles impliquant un certain nombre de partis à venir.

Il a déclaré: « Beaucoup de gens ont mis leur croix sur le SPD parce qu’ils voulaient un changement de gouvernement et voulaient que le prochain chancelier de ce pays soit Olaf Scholz. »

Les résultats préliminaires suggèrent fortement que l’Allemagne sera gouvernée pour la première fois par une coalition à trois, dirigée par le SPD.

Toutes les parties peuvent désormais s’engager dans ce que l’on appelle des « pourparlers exploratoires ».
Dans cette phase initiale, qui n’a pas de limite de temps, rien n’empêche les partis de tenir des pourparlers de coalition en parallèle, même si la tradition veut que le plus grand parti invite les plus petits pour discuter.

Cela dépend désormais en effet de la décision des petits partis de s’associer au SPD ou à la CDU.

Le pays a deux options viables pour son prochain gouvernement.

Il s’agit d’une alliance « feux de circulation » dirigée par Scholz du SPD « rouge » avec les Verts et le FDP libéral « jaune », et une coalition dite « Jamaïque » du CDU-CSU « noir » de Laschet avec les Verts et le FDP.

Si M. Scholz parvient à former une coalition dans les prochains mois, l’ancien maire de Hambourg deviendrait le quatrième chancelier du SPD d’après-guerre.