La question de l’armement des forces de police est un sujet de débat récurrent en France, tandis qu’elle semble moins problématique au Royaume-Uni. En effet, la police britannique, souvent appelée « bobbies« , a été historiquement non armée. Moins de 5 % des policiers britanniques portent une arme à feu, et ceux qui le font appartiennent à des unités spéciales avec une formation spécifique. Cette approche repose sur une philosophie de « maintien de l’ordre par consentement », qui privilégie la coopération avec le public plutôt que l’intimidation.

En France, une situation différente

Les policiers sont généralement armés, et en 2023, 161 tirs opérationnels ont été recensés, une baisse par rapport aux années précédentes. Plus de la moitié des policiers municipaux sont dotés d’armes létales, et tous les policiers nationaux sont armés lorsqu’ils sont en service. Ce contexte soulève des questions sur la nécessité d’une telle armement face à la violence croissante.

« Respect mutuel et confiance »

Les policiers britanniques, selon des études, ne souhaitent pas porter d’armes. Ils estiment que leur efficacité repose sur la confiance et le respect mutuel avec la population. Sarah Charman, professeur de criminologie, souligne que la coopération du public est essentielle pour le bon fonctionnement de la police. En revanche, en France, le débat sur l’armement des forces de l’ordre continue d’alimenter les discussions, notamment en lien avec des incidents violents.

UK : Une approche communautaire

Ainsi, la comparaison entre les deux pays met en lumière des philosophies policières distinctes. Alors que la France semble s’orienter vers une militarisation croissante de sa police, le modèle britannique privilégie une approche communautaire, fondée sur la confiance et le consentement. Ce contraste soulève des interrogations sur l’avenir de la sécurité publique et la relation entre la police et les citoyens dans chaque pays.