Des responsables ont dit à Mme Rainsford que son expulsion de Russie était en représailles à la décision de la Grande-Bretagne d’interdire à un journaliste russe de l’agence de presse d’État TASS de travailler au Royaume-Uni en 2019. Le journaliste de la BBC, qui a travaillé en Russie pendant deux décennies, a d’abord a découvert son changement de statut lorsqu’elle s’est envolée pour Moscou depuis la Biélorussie le 10 août. On lui a dit qu’elle avait été désignée comme une menace pour la sécurité nationale par l’agence de sécurité du FSB et qu’on lui avait refusé un visa « à vie ».
Son départ intervient alors que le Kremlin continue de réprimer les journalistes à l’approche des élections législatives de septembre.
Dans sa dernière dépêche, Mme Rainsford a parlé aux journalistes russes de la suppression des libertés de la presse par les autorités.
Elle a averti que le pays « faisait marche arrière » lorsqu’il s’agissait de protéger la liberté d’expression.
« Je quitte un pays où je suis venue pour la première fois lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, lorsque la liberté d’expression ou les libertés étaient nouvelles et précieuses », a-t-elle déclaré.
« On a l’impression que la Russie d’aujourd’hui va à l’envers. »
La BBC a déclaré qu’elle poursuivrait ses efforts pour persuader Moscou de revenir sur sa décision.
Le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni a déclaré que « les journalistes russes continuent de travailler librement au Royaume-Uni, à condition qu’ils agissent dans le cadre de la loi et du cadre réglementaire ».
Mme Rainsford a raconté comment les autorités russes l’ont rassurée sur le fait que la décision prise contre elle n’était « rien de personnel ».
« Ils ont continué à y faire référence comme une mesure réciproque, mais ils ont même refusé de s’engager avec le fait que j’avais été qualifié de menace pour la sécurité nationale », a-t-elle déclaré dans son rapport.