Les sociétés cinématographiques devaient s’attendre à un autre revirement du gouvernement, car il n’y a pas de grands films qui sortent le premier week-end après le «Jour de la liberté». Alors pourquoi ne pas célébrer la fin du cinéma civilisé avec ce brillant thriller sous-titré ?
Le soldat danois grisonnant Markus (Mads Mikkelsen) est sur le point de prolonger sa période de service au Moyen-Orient lorsqu’il apprend que sa femme est l’une des 11 personnes tuées dans un accident de train. Il retourne donc au Danemark pour réconforter sa fille adolescente Mathilde (Andrea Heick Gadeberg), l’une des survivantes traumatisées.
Le statisticien Otto (Nikolaj Lie Kaas), un autre survivant, est convaincu que la collision a été délibérément orchestrée pour tuer un membre d’un gang de motards qui était sur le point de témoigner contre son chef.
Lorsqu’il frappe à la porte de Markus avec son copain ringard Lennart (Lars Brygmann), il envoie par inadvertance le soldat aux cicatrices mentales en mission pour anéantir tout le gang. Si Riders Of Justice avait été fait à Hollywood, il serait propulsé par Liam Neeson, des one-liners ringards et des combats de poing avec caméra tremblante.
Si c’était britannique, ce serait un drame digne, financé par loterie, sur le deuil et le SSPT.
Heureusement, il a été fabriqué au Danemark, le pays qui nous a offert le mois dernier le merveilleux Another Round.
Nous avons donc des dialogues d’une netteté incroyable et un scénario magistralement construit qui mêle comédie noire, action fluide et drame au grand cœur.
Les films sous-titrés n’ont pas tendance à les emballer, mais Riders Of Justice est un véritable plaisir pour la foule.