Anice Lajnef est la Ministre des Finances de ‘Le Gouv’ et a travaillé de nombreuses années en tant que trader en produits dérivés pour de grandes banques telles que la Société Générale et Barclays. ‘Le Gouv’ est le projet politique issu du mouvement des Gilets Jaunes en France et est le fruit de l’un des principaux organisateurs du groupe, Fabrice Grimal. L’un des principaux objectifs de ‘Le Gouv’ est de générer de nouvelles idées sur la façon de changer le statu quo politique et économique en France, ainsi que de se présenter éventuellement aux élections présidentielles.
M. Lajnef a fait valoir que la Banque centrale européenne (BCE) et les marchés en général ont trop d’influence pour dicter les politiques du gouvernement français, souvent au détriment des intérêts socio-économiques des citoyens ordinaires.
Le ministre des Finances ‘Le Gouv’ a expliqué : « Ce que nous voulons, c’est que notre banque centrale, la Banque de France, puisse financer directement notre gouvernement et le Trésor, et ne pas avoir à passer par le marché car cela est lié aux traités européens.
« Ils nous ont obligés en tant que pays français à passer par le marché pour emprunter de l’argent et la BCE est venue en coulisses pour racheter toute cette dette.
« Donc, si nous ne faisons pas ce que le marché veut, ce que veut la BCE, alors nous sommes un peu comme si nous n’avions pas assez de souveraineté pour décider par nous-mêmes de ce qui est bon pour notre pays. »
Il a ajouté : » 25 % de la dette de la France est au sein de la BCE – elle appartient donc à la BCE.
« Donc, la BCE est vraiment le maître de la France et de notre gouvernement – elles peuvent donc décider et nous dire quoi faire ou non. »
À titre d’exemple de l’ingérence malveillante de la BCE dans les politiques économiques et sociales françaises, il a affirmé que l’UE subordonnait sa contribution de 40 milliards d’euros au plan de relance Covid de 100 milliards d’euros de la France à condition que le gouvernement accepte de réformer ses retraites et ses allocations de chômage.
Ces prestations sont des éléments du système de protection sociale « socialisé » de la France, qui font partie intégrante de son identité politique en tant que nation.
« L’UE a dit ‘d’accord, nous ne vous donnons cet argent que si vous modifiez vos retraites. Vous devez réformer vos allocations de retraite et de chômage' », a-t-il déclaré.
Le Gouv veut également taxer la « richesse improductive » – c’est-à-dire l’argent qui n’est pas investi et se trouve idéalement dans un compte bancaire – il a affirmé que la cible n’était pas les gens ordinaires mais les multinationales comme Apple qui auraient d’énormes excédents de trésorerie sur les comptes bancaires européens.
M. Lajnef estime que les politiques de la BCE ont accru les inégalités de richesse entre les pays de l’UE, ainsi qu’en leur sein entre riches et pauvres.
Cela conduira à un plus grand conflit social et à une instabilité politique dans toute l’Europe, si le système n’est pas réformé, a-t-il soutenu.
Il a soutenu que l’Union européenne a été finalement construite pour protéger les intérêts des banques et des multinationales et non ceux des citoyens.
« L’UE s’est construite sur les marchés d’abord, puis sur le système bancaire ensuite », a-t-il déclaré.
« Nous voyons avec l’ancienne politique de la BCE que les inégalités de richesse augmentent massivement en Europe – d’abord entre les pays du nord et du sud, donc nous pouvons voir qu’ils commencent à se battre comme politiquement – et surtout au sein des pays que nous avons comme tous les milliardaires les plus riches et tous les pauvres plus pauvres.
« Je pense donc que nous avons deux tensions – entre les pays va exploser et aussi au sein des pays, les inégalités de richesse vont conduire au chaos social.
« Au Gouv, nous pensons fortement que nous devons nous débarrasser de l’Union européenne et peut-être construire après une véritable union des nations et non une union des banques. »