Une star du tennis à la retraite affirme qu'Andy Murray a « ruiné ma carrière » et « m'a agacé »

Gilles Simon, ancien quart de finaliste de Wimbledon, a raconté en détail la douloureuse expérience qu’il a vécue face à Andy Murray sur le court. Certaines de ses défaites les plus douloureuses ont été infligées par le joueur de 37 ans, qui devrait le rejoindre dans sa retraite après les Jeux olympiques de cet été.

Simon a remporté sa première rencontre avec Murray, à l’Open d’Italie en 2007. Mais ce fut la dernière once de joie que le Français allait connaître contre lui au cours des huit années suivantes, puisque Murray a remporté leurs 12 confrontations suivantes d’affilée.

« C’est le mec qui a le plus ruiné ma carrière », confie Simon à L’Equipe. « J’ai perdu ma première finale de Masters 1000 contre lui (Madrid en 2008), un quart de finale à Melbourne en 2013, une demi-finale de Coupe Davis au Queen’s (en 2015).

« Il est devenu le joueur que je voulais le plus battre. Je l’ai beaucoup étudié sur le terrain. Parce qu’il me dérangeait trop, au niveau de son jeu mais aussi dans son attitude. On en arrivait à s’embêter, on jouait des matchs où on se racontait nos vies !

« Il était prêt à mourir sur le court. C’est un ultra-compétiteur, peut-être même plus que (Roger) Federer, (Rafael) Nadal et (Novak) Djokovic. Il était prêt à tout pour gagner, quelle que soit la manière, bonne ou mauvaise. »

Simon peut se consoler en se disant qu’il a eu le dernier mot face à Murray, remportant leur dernier face-à-face au Masters de Paris en 2022 en remportant une bataille tendue en trois sets.

L’ancien numéro 6 mondial a pris sa retraite peu de temps après et Murray devrait suivre son exemple, ayant confirmé que les Jeux olympiques de Paris seront son dernier tournoi en tant que joueur de tennis professionnel.

Murray aura à cœur de tirer sa révérence après quelques années marquées par des blessures. L’Ecossais a disputé 11 finales de Grand Chelem, dont trois remportées, mais Simon est convaincu qu’il est encore sous-estimé et qu’il devrait être considéré comme l’un des plus grands.

« Il trouvait toujours une solution », poursuit Simon. « Il en cherchait constamment une et finissait souvent par en trouver une. Quel que soit son choix, il avait toujours la pleine conscience de ce qu’il faisait. Comme il est intelligent, à chaque fois, ça tombait bien. »

« Andy est beaucoup plus talentueux qu’on ne le pense. L’un des plus doués qu’on ait jamais vu. Comme c’était avant tout un joueur solide, qui courait partout et ne faisait aucune erreur, on l’a catalogué comme un joueur en manque de talent. Mais on fait une erreur capitale en associant systématiquement le talent à un style de jeu flamboyant. »