Une manifestation pro-palestinienne massive qui a débuté à midi le 21 octobre a vu la participation d’environ 100 000 personnes, a indiqué la police métropolitaine, et de nombreux groupes ont promis leur soutien aux Palestiniens.
Parmi eux se trouvaient des représentants de la communauté LGBTQ+. Mais une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux semble montrer un malaise et un manque d’unité parmi certaines factions présentes à l’événement.
Le clip, filmé à Trafalgar Square où s’est terminée la « Marche pour la Palestine », montre initialement un drapeau de la fierté progressiste agité.
Peu de temps après, on peut voir le drapeau représentant la communauté LGBTQ+ tomber au sol.
Alors que les gens encerclaient le porte-drapeau, il n’est pas clair si la personne qui l’agitait a été attaquée ou si quelqu’un s’est emparé du symbole d’inclusivité pour le démolir.
Ensuite, on peut voir deux hommes vêtus de noir et le visage couvert s’enfuir de la colonne de Nelson.
Peu avant la fin de la vidéo, une escarmouche éclate entre les hommes et un autre manifestant, qui semble tenir une pancarte.
La vidéo a attiré l’attention de nombreux commentateurs en ligne.
Beaucoup ont noté que l’attaque contre le drapeau de la fierté progressiste suggérait que certains des manifestants pro-palestiniens rassemblés à Londres étaient inquiets de la présence de la communauté LGBTQ+.
Depuis que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, l’application de la loi islamique a rendu la vie des personnes LGBTQ+, en particulier des hommes gays et bisexuels, plus difficile.
En plus de l’absence de législation sur les droits civiques protégeant les personnes LGBTQ+ de la discrimination, Amnesty International a noté dans un rapport de 2020 sur la Palestine que « l’article 152 du Code pénal de Gaza criminalise [male] toute activité sexuelle consensuelle entre personnes de même sexe et la rend passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans ».
Alors que les hommes palestiniens LGBTQ+ de Gaza risquent une peine de prison s’ils sont reconnus coupables d’actes homosexuels, ceux de Cisjordanie bénéficient de lois plus progressistes.
Les actes homosexuels ont été décriminalisés en Cisjordanie en 1951, conformément au Code pénal jordanien adopté après l’annexion du territoire par la Jordanie. Bien que la zone ne fasse plus partie du Royaume de Jordanie, la loi reste en vigueur.
De plus, Al Qaws, une organisation dont le siège est à Jérusalem-Est et qui a été fondée pour soutenir les droits LGBTQ+ et la communauté LGBTQ+ palestinienne, opère notamment à Ramallah.
De nombreux manifestants à Londres ont manifesté leur soutien aux Palestiniens de Gaza, qui est la cible des frappes aériennes israéliennes depuis le 7 octobre, lorsque le Hamas a tué dans une attaque terroriste quelque 1 400 personnes en Israël.
Samedi, de plus petites manifestations similaires ont également eu lieu à Birmingham, Belfast, Cardiff et Salford.