Catherine Wu a dessiné une image inspirante d’elle-même « en train de trouver un remède contre le cancer » lorsque son professeur de deuxième année et ses camarades de classe lui ont demandé quels étaient ses objectifs de vie.
C’est devenu un vœu devenu réalité pour le New-Yorkais qui dirige un laboratoire au Dana-Farber Cancer Institute de Boston, un exploit étonnant pour des médecins qui aspirent à se lancer dans l’oncologie.
Le Dr Catherine Wu a dirigé la recherche d’un projet axé sur « le développement de vaccins contre le cancer adaptés à la constitution génétique de la tumeur d’un individu », dans le cadre d’études cliniques révolutionnaires, selon CNN.
Étant donné que le cancer de chaque personne a sa propre constitution génétique, le Dr Wu et ses collègues ont découvert comment détecter ces altérations et les utiliser pour agir comme mécanismes de défense de l’organisme pour les combattre.
Les résultats des premiers essais montrent que les vaccins sont de plus en plus prometteurs pour combattre jusqu’à 200 formes de cancer, y compris les plus difficiles à traiter comme le mélanome et le cancer du pancréas.
Née à New York, le Dr Wu s’est intéressée au système immunitaire alors qu’elle était interne en médecine, lorsqu’elle a vu pour la première fois des greffes de moelle osseuse réparant le sang et le système immunitaire pour combattre le cancer.
Le Dr Wu a déclaré à CNN : « J’ai eu des expériences universitaires très formatrices qui m’ont rendu très intéressé par le pouvoir de l’immunologie.
L’idée d’un vaccin contre le cancer existe depuis un certain temps, mais les tentatives précédentes ont échoué pour deux raisons : le vaccin doit agir sur tous les patients atteints de cancer et doit renforcer le système immunitaire de l’organisme sans nuire aux tissus sains.
Le processus des traitements actuels contre le cancer, tels que la radiothérapie et la chimiothérapie, implique la destruction des cellules cancéreuses et des cellules des tissus sains, entraînant des effets secondaires tels que des maux de tête, une perte de cheveux, de la fatigue et des infections.
Ses travaux lui ont déjà valu le prix Sjoberg, un prix Nobel décerné aux lauréats scientifiques, en l’honneur de leurs « contributions décisives » à la recherche sur le cancer menée par l’Académie royale des sciences de Suède.
Parmi les lauréats précédents figurent le scientifique américain James Alison, qui a remporté le prix en 2017 pour ses recherches sur une nouvelle classe de médicaments contre le cancer. Il a également remporté le prix Nobel de médecine 2018 aux côtés du scientifique japonais Tasuku Honko.