
Depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre britannique Keir Starmer a amorcé un virage stratégique : faire évoluer la relation du Royaume-Uni avec l’Union européenne sans remettre en cause le Brexit. Son objectif ? Un “reset” qui recentre les liens diplomatiques et économiques avec Bruxelles, selon les promesses du discours de la Reine.
Lors d’un sommet informel à Bruxelles, Starmer a réaffirmé sa volonté de raviver la coopération avec l’UE, particulièrement en matière de sécurité et de défense, tout en restant ferme sur ses engagements : pas de retour au marché unique ni à l’union douanière. Il insiste : “reset” ne signifie pas “reverse”.
L’accord négocié avec Bruxelles a été salué comme un “nouveau chapitre” : il ouvre la voie à des échanges renforcés, une reconnaissance mutuelle de normes et un accès privilégié au marché européen. Par exemple, un projet de loi sur la sécurité des produits autoriserait le Royaume-Uni à s’aligner sur certaines normes européennes, limitant ainsi les coûts réglementaires pour les entreprises.
Pour Starmer, ce rapprochement vise à redonner au Royaume-Uni un rôle central sur la scène mondiale : il veut que le pays soit perçu non comme isolé, mais comme un partenaire stratégique de l’Europe.
Mais l’initiative n’est pas sans critiques. Certains économistes affirment que cette “reset” pourrait générer peu de retombées commerciales concrètes, voire imposer de nouveaux coûts aux entreprises britanniques. D’autres dénoncent une faiblesse dans les négociations : selon eux, Starmer céderait trop sur des sujets sensibles comme la pêche ou l’alignement réglementaire.
