La France a organisé le deuxième tour des élections régionales dimanche 27 juin, le premier tour ayant eu lieu une semaine à l’avance. Les résultats seront sombres pour Emmanuel Macron, dont le parti La République en marche (LREM) n’a réussi à prendre le contrôle d’aucune région. C’était la première fois que le parti du président Macron participait aux élections régionales, car il n’existait pas la dernière fois qu’elles ont eu lieu en 2015.
Au premier tour du scrutin, la LREM de Macron a obtenu de mauvais résultats, avec des candidats éliminés et une part des voix nationales d’un peu plus de 11%.
Et, malgré un taux de participation scandaleusement bas d’un peu plus de 30 pour cent, le second tour a été tout aussi décevant pour le parti au pouvoir.
LREM n’a réussi à prendre le contrôle d’aucune région, un coup dur qui montre que le parti de M. Macron n’a pas réussi à transformer cinq années au pouvoir au niveau national en soutien populaire.
M. Macron aurait voulu que son parti prenne pied dans le gouvernement local lors de ces élections, et le fait de ne pas le faire pourrait causer de réels problèmes au parti lors des prochaines élections générales.
De telles élections locales sont utilisées comme indicateurs de la performance des partis lors des élections présidentielles, et avec la France devant se rendre aux urnes en 2022, M. Macron sera inquiet.
Stanislas Guerini, directeur général de LREM, a reconnu une « déception pour la majorité présidentielle ».
M. Guerini a ajouté : « Je pense que l’abstention des premier et deuxième tours ne peut être écartée d’un geste de la main.
« C’est évidemment un fait politique majeur, qui ne peut laisser aucun homme politique indifférent. Nous devons tous apporter des réponses. »
La dirigeante du RN a accusé ses rivaux de former des « alliances contre nature » pour la bloquer, elle et son parti, du pouvoir.
Elle a déclaré à ses partisans : « [They] ont tout fait pour nous tenir à l’écart et nous empêcher de montrer aux Français notre capacité à diriger une administration régionale.
Bertrand a déclaré : « L’extrême droite a été stoppée net et nous l’avons fortement repoussée ».
Mme Le Pen a blâmé la faible participation électorale pour l’ensemble épouvantable des résultats. Elle a déclaré : « Quand deux Français sur trois persistent à ne pas voter, notamment les jeunes et les classes populaires, c’est évidemment un message qui doit nous interpeller.
« Parce que cette désaffection civique historique constitue un signal majeur envoyé à l’ensemble de la classe politique et même à l’ensemble de la société. »
Malgré cela, Mme Le Pen a déclaré qu’elle serait toujours candidate pour devenir chef de l’État français en 2022, tout comme elle l’a fait en 2017.
Elle a déclaré : « Je suis plus que jamais déterminée à mettre toute mon énergie et ma volonté pour réhabiliter la politique, la rendre utile et efficace au service des Français. Car l’élection présidentielle apparaît plus que jamais comme l’élection qui permet de un changement de politique. »
À la même époque l’année dernière, M. Macron obtenait un soutien de 28 % contre 25 % pour Mme Le Pen.
Mais 12 mois plus tard, la fortune du leader français a changé, le sondage Politico des sondages montrant que Marine Le Pen a pris une longueur d’avance.
La dirigeante du RN vote désormais à 26 pour cent contre sa rivale, qui a chuté à 25 pour cent.