Keir Starmer doit réparer les promesses non tenues – et commencer par celle-ci pour le bien du Royaume-Uni

Le gouvernement du Labour Party traverse un tournant délicat, marqué par des secousses internes et une remise en ordre rapide. Le premier ministre Keir Starmer, soutenu jusqu’ici par la vice-première ministre Angela Rayner et la chancelière Rachel Reeves, se retrouve à devoir redéfinir sa direction après plusieurs scandales successifs.

Angela Rayner, figure populaire de l’aile gauche du parti et ancienne ministre du Logement, a dû tirer sa révérence après qu’un avertissement indépendant a jugé qu’elle avait enfreint le code ministériel suite à un manquement fiscal lié à l’achat d’un bien immobilier. Sa démission a déclenché un remaniement gouvernemental d’ampleur : plusieurs portefeuilles clés ont été redistribués, laissant entrevoir le désir de Starmer de quitter l’ère « classe de transition » pour entrer dans la phase « réalisation ».

Parallèlement, Rachel Reeves, jusqu’alors présentée comme l’architecte de la crédibilité économique du parti, reste en poste à la Chancellerie mais est désormais elle aussi sous pression. Elle a reconnu avoir loué son ancien logement sans licence appropriée, provoquant des interrogations sur l’éthique et la transparence.

Ce double événement — démission d’un notable membre du cabinet et maintien d’une autre tout aussi controversée — met en lumière les défis que Starmer doit relever : restaurer la confiance au sein de son parti, apaiser les récriminations internes et convaincre l’électorat que le Labour peut incarner une gouvernance sérieuse et responsable. Le message est clair : la période de « promesses » est close, place à la « livraison ». Reste à voir si ce recentrage stratégique suffira à inverser la pente dans les sondages et redonner aux Travaillistes l’élan dont ils disposent encore, mais fragilisé.