Une affaire glaçante pour la sécurité publique s’est soldée ce vendredi par une condamnation lourde après qu’un agent de sécurité a abusé de sa position pour commettre un viol. Selon un communiqué de Greater Manchester Police, l’homme, en poste dans une cabine de surveillance, a ciblé une femme qui lui avait demandé de l’aide alors que son tram s’était arrêté avant l’heure.

Le 10 août 2022, peu après minuit, la victime a contacté la police après avoir réussi à quitter les lieux. Depuis sa cabine, l’agent avait accepté de lui indiquer le chemin vers le centre-ville, l’avait même laissée utiliser les toilettes, puis l’a violée. Il a ensuite tenté de rejeter la faute sur la victime, prétendant qu’elle avait “avancé” vers lui — affirmation que les enquêteurs ont qualifiée de totalement infondée.

Lors de l’audience, le tribunal a reconnu que l’agent avait abusé de son autorité, exploitant une personne en situation de vulnérabilité qui avait fait appel à lui. Le juge a condamné le prévenu à sept ans et demi d’emprisonnement pour un viol et une agression sexuelle.

Pour la police, cette affaire rappelle l’importance d’un signalement rapide et d’une prise en charge respectueuse des victimes : “Vos allégations seront traitées avec dignité et respect”, a déclaré le détective-constable chargé du dossier. Il a également remercié la victime pour son courage, sans lequel l’enquête n’aurait pu aboutir.

Cet événement soulève des questions plus larges sur la vigilance nécessaire dans les interactions avec des personnes investies de responsabilités — ici un agent de sécurité — et sur l’environnement de confiance qu’il convient de maintenir dans des fonctions de surveillance publique. Une fois encore, la fracture entre service et abus se révèle tragiquement trop visible.

Pour toute personne ayant été victime d’agression sexuelle ou de viol, les centres spécialisés sont disponibles : dans la région de Manchester par exemple, le Saint Mary’s Sexual Assault Referral Centre offre un soutien 24 h/24.