Le Comité olympique algérien a déposé une plainte officielle auprès du Comité international olympique (CIO) pour le traitement déplorable infligé à sa boxeuse Imane Khelif.
Après sa victoire sur Angela Carini dans la catégorie des poids welters féminins aux Jeux de Paris, Khelif est devenue la cible de violents abus sur Internet. Carini s’est retirée du combat après seulement 46 secondes.
Après cela, des voix se sont élevées pour dénoncer le fait que Khelif n’ait pas réussi les tests d’éligibilité menés par l’Association internationale de boxe (IBA), dirigée par la Russie. Malgré cela, le CIO, qui supervise les compétitions de boxe aux Jeux de cette année, a donné le feu vert à Khelif pour concourir.
Cependant, la controverse ne s’est pas arrêtée là, car Khelif a dû faire face à une nouvelle hostilité, notamment de la part de sa future rivale Anna Luca Hamori, qui a publié une série de messages offensants sur les réseaux sociaux visant l’athlète algérien.
Dans ce qui semble être une réaction à ces attaques, le Comité olympique et sportif algérien a déposé une plainte officielle auprès du CIO.
Dans un communiqué, ils ont annoncé : « Les Comités olympique et sportif algériens concluent à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale, qu’ils suivent la plainte officielle déposée aujourd’hui par notre instance olympique auprès du Comité international olympique.
« Concernant la violation et l’atteinte grave à l’éthique sportive et portant atteinte à la Charte olympique, en la personne de notre championne Iman Khalif, par l’une des participantes au tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024. »
« Le Comité international olympique a présenté des excuses finales aux contrevenants et leur a ordonné de supprimer tous les messages concernant notre héroïne Iman Khalif.
« Nous nous réservons le droit de poursuivre en justice tous ceux qui ont participé à la campagne odieuse contre l’héroïne Iman Khalif. Bonne chance à notre héroïne et vive l’Algérie. »
Khelif a participé aux Jeux olympiques de Tokyo il y a trois ans sans problème, mais en 2023, elle a été exclue de la compétition féminine par l’Association internationale de boxe (IBA), gérée depuis son siège russe. La décision a été prise lors des Championnats du monde de boxe de l’IBA à New Delhi, sans aucune transparence.
Il est intéressant de noter que l’Algérienne avait déjà battu une rivale russe avant d’atteindre la finale. Carini a quant à elle exprimé ses regrets pour le tollé qu’elle a déclenché avec ses remarques d’après-match concernant Khelif.
« Toute cette controverse me rend triste », a avoué Carini, « je suis également désolé pour mon adversaire. … Si le CIO a dit qu’elle pouvait se battre, je respecte cette décision. Ce n’était pas quelque chose que j’avais l’intention de faire [ignoring the handshake].
« En fait, je veux m’excuser auprès d’elle et de tous les autres. J’étais en colère parce que mes JO étaient partis en fumée. Je n’ai rien contre Khelif. En fait, si je la rencontrais à nouveau, je la prendrais dans mes bras. »
Suite au tollé, le CIO, en collaboration avec l’unité de boxe de Paris 2024, a publié une déclaration commune en soutien à Khelif plus tôt cette semaine, déclarant : « Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination.
« Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024 se conforment aux règles d’éligibilité et d’inscription de la compétition, ainsi qu’à toutes les réglementations médicales applicables fixées par l’Unité de Boxe de Paris 2024 (PBU). »