Les astronomes ont dévoilé la découverte de deux exoplanètes de la taille de la Terre en orbite autour d’une étoile située à plus de 40 années-lumière de notre planète, marquant une étape importante dans la quête en cours visant à identifier des mondes potentiellement habitables au-delà de notre système solaire.
Une équipe de chercheurs a présenté ses conclusions dans un article publié sur le serveur de pré-impression arXiv et partagé par phys.org.
L’étoile HD 101581, également cataloguée sous le nom de GJ 435, est une étoile naine orange de type K5V située à environ 42 années-lumière.
Les deux exoplanètes confirmées, désignées HD 101581 b et HD 101581 c, ont été identifiées grâce à des observations méticuleuses effectuées à l’aide du Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) de la NASA au cours de ses 63e et 64e secteurs d’observation.
Ces planètes présentent des rayons comparables à ceux de la Terre, HD 101581 b mesurant environ 0,956 fois le rayon de la Terre et HD 101581 c environ 0,990 fois. Leurs périodes orbitales sont particulièrement brèves, HD 101581 b effectuant une révolution autour de son étoile hôte tous les 4,47 jours et HD 101581 c tous les 6,21 jours.
De plus, une troisième planète candidate, HD 101581 d, a été détectée, bien que son existence attende d’être confirmée. Si elle est validée, cette planète aurait également la taille de la Terre, avec une période orbitale d’environ 7,9 jours.
La découverte de ces exoplanètes de la taille de la Terre est particulièrement intéressante en raison de leur relative proximité avec notre système solaire, ce qui facilite une étude plus détaillée.
Néanmoins, leurs orbites proches de HD 101581 suggèrent qu’elles sont soumises à un rayonnement stellaire intense, entraînant des températures de surface plus élevées que celles de la Terre. Cela les rend probablement inhospitaliers à la vie telle que nous la connaissons.
Malgré la faible possibilité qu’elles puissent abriter la vie, les planètes offrent des opportunités inestimables pour la recherche scientifique.
L’étude de leurs atmosphères et de leurs compositions peut améliorer la compréhension de la formation planétaire et de la diversité des systèmes planétaires.
De telles recherches contribuent à l’objectif plus large consistant à identifier des planètes semblables à la Terre dans des zones habitables, où les conditions peuvent être propices à la vie.
Cette découverte arrive à un moment charnière. La communauté astronomique prévoit une recrudescence de la recherche sur les exoplanètes en 2025, propulsée par les données du télescope spatial James Webb (JWST).
Lancé en décembre 2021, le JWST a déjà démontré sa capacité à observer des phénomènes cosmiques lointains avec une clarté sans précédent.
Au cours de l’année à venir, il devrait se concentrer sur des systèmes tels que TRAPPIST-1, qui héberge plusieurs planètes de la taille de la Terre dans sa zone habitable.
Les chercheurs sont optimistes que les capacités spectroscopiques avancées du JWST permettront la détection de biomarqueurs atmosphériques – des indicateurs chimiques de la vie – sur ces mondes lointains.
Plus tôt cette année, le Dr Amber Straughn, astrophysicienne à la NASA, a déclaré : « Avec Webb, nous sommes désormais en mesure d’observer l’univers d’une manière que nous n’avions jamais pu auparavant.
« Nous ne voyons pas seulement des galaxies lointaines, nous observons l’évolution des galaxies et la manière dont elles se forment. Cela va changer tout ce que nous savons sur le cosmos. »