Mais l’ancien commissaire européen a été qualifié de « totalitaire » et d' »ennemi de la liberté » par un politicien français rival. M. Barnier s’exprimait après que les europhiles eurent organisé des manifestations de masse après qu’une décision de justice controversée de la cour constitutionnelle polonaise ait attisé les tensions avec Bruxelles.
Le verdict, qui a déclaré que certaines parties du droit de l’UE étaient incompatibles avec la constitution polonaise, semble mettre le pays sur une trajectoire de collision avec Bruxelles.
Dans une interview accordée à la chaîne française BFM TV, M. Barnier a déclaré : « En Pologne, ce n’est pas une question de droit, c’est une question politique. C’est très grave.
« Le peuple polonais, le gouvernement actuel, essaie de contraindre et de déjouer la justice. C’est grave.
« C’est pourquoi ils disent que les traités européens sont contre leur constitution. C’est très grave. »
M. Barnier a ajouté : « Cette question devrait être traitée politiquement et le Conseil européen, le Conseil des chefs d’État et de gouvernement, devrait demander au peuple polonais s’il souhaite ou non rester dans l’UE. «
Le droit européen s’applique en France parce qu’il a été accepté par des traités, a rappelé M. Barnier.
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Dans un message clair adressé au Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, M. Barnier a déclaré : « Je pense que nous devrions demander à la Pologne si elle souhaite faire partie de l’UE.
«Ce qui est grave, c’est qu’en 2004, ils ont rejoint l’UE.
« Ils savaient ce qu’ils faisaient.
« Ils ont accepté les traités. Faire cela maintenant est extrêmement grave.
L’eurodéputé français Philippe Olivier, membre du parti d’extrême droite Rassemblement national et marié à Marie-Caroline Le Pen, sœur de Marine Le Pen, probable adversaire de M. Macron l’an prochain, a tweeté : « Derrière l’allure du gentil Barnier incarne la vision totalitaire de l’Union européenne.
« Ils sont fondamentalement les ennemis de la liberté du peuple. »
« Ils sont fondamentalement les ennemis de la liberté du peuple. »
M. Macron, qui a été élu en 2017, tourne autour de la barre des 25 % dans les récents sondages d’opinion.
Mme Le Pen est à 16%, tout comme le challenger de centre-droit Xavier Betrand, considéré par beaucoup comme le candidat le plus susceptible de battre l’ancien banquier.
Jusqu’à présent, M. Barnier n’a pas eu d’impact significatif dans les sondages d’opinion.
Le premier tour de scrutin aura lieu le 10 avril, suivi d’un second tour entre les deux premiers candidats le 24 avril.