Michel Barnier, nouveau Premier ministre français : ce que cela signifie pour le Royaume-Uni et pourquoi c'est un cauchemar pour Starmer

La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre français a des répercussions importantes sur le plan de la Grande-Bretagne et de Sir Keir Starmer de se rapprocher de l’Union européenne.

Le président Emmanuel Macron nomme le L’ancien négociateur du Brexit de l’UE Le nouveau Premier ministre français jeudi est intervenu après plus de 50 jours de gouvernement intérimaire.

Au cours d’une carrière politique de plus de 50 ans, M. Barnier, 73 ans, a été ministre français des Affaires étrangères, des Affaires européennes, de l’Environnement et de l’Agriculture.

Il a été deux fois commissaire européen et a brigué un poste de direction nationale lors d’une primaire conservatrice à la présidentielle en 2021.

Dans son nouveau rôle, M. Barnier traitera probablement directement avec le Premier ministre Sir Keir Starmer, dont le gouvernement a déclaré qu’il était déterminé à réinitialiser les relations avec l’UE et nie que cela signifie annuler le Brexit.

Sir Keir espère que les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’UE pourront être relancés dans le cadre de son ambition de s’attaquer aux barrières entre la Grande-Bretagne et le bloc, notamment en négociant un accord vétérinaire.

Avant que Sir Keir ne remporte les clés du 10 Downing Street, M. Barnier avait prévenu que le parti travailliste devrait rétablir la libre circulation s’il voulait renégocier l’accord de Brexit de Boris Johnson.

Il a dit Le Télégraphe En juin : « C’est une chose de dire que nous pouvons améliorer la relation, mais c’en est une autre de dire que nous pouvons ouvrir le marché unique.

« Tout gouvernement britannique connaît les règles du marché unique : on ne peut pas y entrer et en sortir en même temps. »

Ses remarques interviennent alors que l’ancien Premier ministre Rishi Sunak a averti que le Brexit serait inversé sous Sir Keir, les entreprises, les emplois et les citoyens britanniques en payant le prix.

Dans une interview avec le Le Financial TimesM. Barnier a répété son point de vue selon lequel il ne pourrait y avoir de réouverture de l’accord sur le Brexit, suggérant que Sir Keir trouverait un homologue intraitable à Paris alors même qu’il cherche à ouvrir les portes de Bruxelles, où le nouveau Premier ministre français est une figure familière.

M. Barnier n’a pas caché ses sentiments à l’égard du Brexit et de la relation de la Grande-Bretagne avec l’UE après le référendum de 2016.

Dans son livre La Grande Illusion, M. Barnier livre son bilan des négociations sur le Brexit. Il décrit Boris Johnson comme un « bulldozer » qui tente de « se frayer un chemin » sans pour autant saisir pleinement la complexité juridique des négociations.

Des extraits du livre publiés dans The Guardian montrent que M. Barnier traite Theresa May avec plus de respect, la décrivant comme une femme « tenace » entourée d’hommes mettant leurs intérêts personnels avant ceux du Royaume-Uni.

M. Barnier a précédemment qualifié le Brexit d’« absurdité », déclarant à Politico qu’il ne voyait aucun aspect positif à la sortie du Royaume-Uni.

Il a déclaré que si la Grande-Bretagne voulait rejoindre l’UE, la porte était ouverte, mais a averti que toute divergence par rapport aux normes du bloc rendrait cela plus difficile.

Sir Keir pourrait toutefois trouver un terrain plus fertile dans les domaines de la défense et de la politique étrangère, M. Barnier ayant déclaré l’année dernière que le moment était venu d’une plus grande coopération entre le Royaume-Uni et l’UE dans ces deux domaines.

Il a dit Politique Il était dans l’intérêt des deux parties de collaborer face à des défis communs, notamment la guerre en Ukraine, le terrorisme et le changement climatique.

Le professeur John Bryson, titulaire de la chaire de géographie économique et d’entreprise à la Birmingham Business School, a déclaré Express.fr til La question clé est que l’UE et des pays comme la France doivent adopter une approche plus mature à l’égard de la Grande-Bretagne et de ses relations avec le bloc et des relations du Royaume-Uni avec chaque État membre.

Il s’est demandé : « Barnier sera-t-il capable d’adopter ce type d’approche ? J’en doute, mais seul le temps nous le dira. »