Un gouvernement travailliste serait confronté à des négociations difficiles avec l’UE sur le Brexit, ont prévenu de hauts diplomates.
Le dernier commissaire européen du Royaume-Uni et deux anciens ambassadeurs britanniques se sont exprimés alors que Sir Keir Starmer envisageait des liens plus étroits avec Bruxelles s’il remportait les prochaines élections générales.
Lord Darroch, qui était ambassadeur britannique auprès de l’UE et des États-Unis, a déclaré au Daily Telegraph : « La Commission est un négociateur extrêmement intransigeant. Et ils en sont fiers.
« L’UE a dépassé le Brexit. Il existe de nombreux problèmes en Europe. Et ce qui se passe ensuite avec les Britanniques ne fait vraiment pas partie du top 10.
«Ils s’attendent à ce que les travaillistes soient fondamentalement plus pro-européens, mais ils s’attendent également à ce qu’ils soient extrêmement prudents à l’égard de l’Europe. [..] nous ne devrions pas nous attendre à des cadeaux gratuits.
Sir Julian King, qui était le dernier commissaire européen britannique avant le Brexit, a ajouté : « Les travaillistes doivent être prêts pour une discussion vraiment sérieuse et difficile, car le simple fait d’être gentil ne suffira pas. »
Le Royaume-Uni et Bruxelles ont convenu de revoir l’accord commercial sur le Brexit en 2026.
Sir Keir s’était engagé à réécrire l’accord s’il accédait au numéro 10, mais l’UE l’a repoussé.
Le leader travailliste souhaite un accord vétérinaire visant à réduire les contrôles aux frontières de la mer d’Irlande entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord et à faciliter les échanges commerciaux avec le bloc.
Mais Bruxelles devrait exiger que le Royaume-Uni s’aligne sur les règles européennes en matière de santé végétale et animale, ainsi que sur la surveillance de la Cour de justice européenne.
Sir Keir souhaite également formaliser la coopération en matière de politique étrangère et de sécurité avec le bloc, à laquelle il semble ouvert.
Le leader travailliste, qui a soutenu Remain et un deuxième référendum, a insisté sur le fait qu’il ne chercherait pas à réintégrer le marché unique ou l’union douanière.