La Biélorussie a annoncé que certaines de ses troupes devaient se déplacer rapidement vers des «zones désignées» dans une mobilisation que l’on craint d’être le prélude à une attaque contre les forces ukrainiennes depuis le nord. Alors que le président biélorusse Alexandre Loukachenko semble hésiter à impliquer ses soldats dans la guerre en Ukraine, le contrôle de Vladimir Poutine sur le dirigeant a fait craindre à l’Occident qu’il doive éventuellement céder. Dans la dernière annonce du ministère biélorusse de la Défense, les troupes seront chargées d’utiliser du matériel militaire et de mettre en place des ponts à l’est et à l’ouest du pays dans ce qui est en fait un test de l’état de préparation au combat des forces.
Selon la déclaration du ministère biélorusse de la Défense, le mouvement des troupes a été ordonné par le président Loukachenko.
Les soldats devront aider à mettre en place des ponts sur les rivières Neman et Bérézina dans l’ouest et l’est de la Biélorussie.
Le communiqué ajoute : « Pendant cette période, il est prévu de déplacer du matériel et du personnel militaires, et de restreindre temporairement la circulation des citoyens (transport) le long de certaines routes publiques et sections de terrain ».
L’ordre équivaut en fait à une inspection rapide de l’état de préparation au combat de ses troupes, faisant craindre qu’il ne s’agisse d’un appel à rejoindre «l’opération militaire spéciale» en Ukraine alors que les forces russes semblent en difficulté.
Cette annonce est le dernier exemple d’action militaire en Biélorussie à la suite d’un exercice antiterroriste la semaine dernière.
Le 7 décembre, à la suite d’une visite impromptue du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou dans la capitale Minsk, la Biélorussie a annoncé qu’elle déplacerait des troupes et du matériel militaire pour contrer ce qu’elle a appelé une menace terroriste.
Les derniers appels évoquaient des propos tenus par le président Loukahsenko en octobre, à la suite d’une explosion sur le pont de Crimée, dans lesquels il alléguait que les forces de l’OTAN envisageaient une attaque contre la Biélorussie.
Les propos, apparemment sans fondement, ont été utilisés pour justifier le déploiement de forces opérationnelles conjointes aux côtés de la Russie.