Selon l’étude de 2 500 pages, 80 pour cent des victimes étaient de jeunes garçons âgés de 10 à 13 ans, mais de nombreuses filles ont également subi des abus, non seulement par des prêtres mais aussi par des religieuses.
«Jusqu’au début des années 2000, l’Église catholique a fait preuve d’une indifférence profonde et même cruelle envers les victimes», a déclaré mardi le chef de la commission Jean-Marc Sauvé lors d’une conférence de presse.
M. Sauvé a déclaré que les victimes n’étaient pas crues ou non entendues alors qu’elles n’étaient pas soupçonnées d’être « en partie responsables ».
L’éclairage au gaz aurait fait partie d’une dissimulation « systématique » de la maltraitance des enfants par les autorités catholiques depuis plus de 70 ans, comme l’a rapporté la commission.
Lors de son audience hebdomadaire, le pape François a exprimé aux victimes sa « tristesse et douleur pour le traumatisme qu’elles ont subi ».
« Et aussi ma honte, notre honte, ma honte, pour l’incapacité de l’Église depuis trop longtemps à les mettre au centre de ses préoccupations », a-t-il déclaré.
« Je prie et nous prions tous ensemble – à toi Seigneur la gloire, à nous la honte.
« C’est le moment de la honte. »
« Nous pouvons voir à quel point c’était systémique… avec un nombre estimé de 216 000 [minor] victimes », a déclaré Savignac à Reuters.
« C’est un tremblement de terre, un ouragan, un tsunami… quand vous voyez ces chiffres, c’est tellement accablant que personne ne peut rester dans le déni, que ce soit l’Église catholique ou la société dans son ensemble », a-t-il ajouté.