La pandémie de COVID-19 a entraîné une insécurité financière pour de nombreux citoyens français et les plus pauvres du pays ont même réduit la quantité de nourriture qu’ils achètent, a affirmé un patron d’une association caritative.
Dans une interview accordée au journal 20 Minutes, le directeur départemental du Secours populaire français, Nicolas Champion, a souligné le rôle de la pandémie dans l’aggravation de la pauvreté alimentaire.
Il a déclaré : « 30 % des Français déclarent avoir de plus en plus de difficultés à avoir une alimentation saine leur permettant de manger trois repas par jour. »
« Champion continue de souligner que ce nombre a augmenté de 7 points depuis l’année dernière.
« 37 % [of people] dégradent la qualité de leurs repas et 20 pour cent doivent sauter des repas. Et ce pour des raisons financières.
« Cela signifie que les Français sacrifient de plus en plus ce poste de dépenses.
« La priorité est le toit au-dessus de leurs têtes. Ils paient d’abord leur loyer, quitte à restreindre leur budget alimentaire.
Plus de la moitié des personnes interrogées connaissent une personne en situation de précarité financière, selon le sondage Ipsos/Secours Populaire.
Il a déclaré: « La crise a poussé dans la pauvreté des personnes qui avaient des emplois temporaires, des étudiants, des entrepreneurs qui ont déposé le bilan. »
A cela, M. Champion a répondu : « Ce retard est dommageable au vu de la situation sociale de notre pays.
« Heureusement, le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) a été prolongé jusqu’en 2021, et a augmenté pour atteindre 870 millions d’euros, ce qui nous permettra de financer plus de repas. »
Tout au long de la pandémie et des blocages, les organisations et les organisations caritatives ont augmenté les distributions de nourriture, ce qui, selon M. Champion, « nous a permis d’atteindre plus de personnes ».
« Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 45%.
Mais il est clair que de nombreuses personnes qui ont besoin d’aide ne demandent pas d’aide parce qu’elles ont honte de le faire.
D’autant plus s’ils sont soudainement tombés dans la précarité depuis la crise.
L’enquête IPSOS/Le Secours Populaire a été réalisée par téléphone du 18 juin au 23 juin 2021, sur un même échantillon représentatif de 1 000 Français âgés de 16 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Reportage supplémentaire de Maria Ortega