Dans le cadre du plan net zéro dit « visionnaire » du Labour, Keir Starmer et Ed Miliband orchestrent un programme qui risque de plonger la Grande-Bretagne dans la ruine économique et industrielle.
La feuille de route du Parti travailliste vers « Net Zero » d’ici 2030 n’est pas seulement un engagement environnemental : c’est une sentence auto-imposée visant à désindustrialiser et à saper la souveraineté de la Grande-Bretagne, nous rendant dangereusement dépendants de l’énergie et des biens étrangers tout en faisant peu pour réellement réduire les émissions mondiales de carbone.
Soyons clairs, la part de la Grande-Bretagne dans les émissions mondiales de carbone est minuscule. Nous contribuons à environ 1 % des émissions mondiales. Pourtant, les travaillistes semblent déterminés à vider de leur substance nos secteurs industriels et énergétiques, sacrifiant des milliers d’emplois britanniques et des industries entières pour tenter de réduire cette fraction.
Le coup de maître de Miliband ici ? Fermer nos centrales nationales alimentées au charbon et au gaz et miser sur l’énergie éolienne et solaire – une décision téméraire qui nous laisse face à deux options difficiles : subir des coupures de courant lorsque les énergies renouvelables ne suffisent pas ou acheter notre énergie à des sources étrangères.
Il est difficile d’imaginer comment un pays aussi fier et ingénieux que la Grande-Bretagne ait pu être amené au bord de la dépendance énergétique à l’égard des autres, tout cela au nom de la vertu manifestée lors des dîners d’Islington.
Ce « plan » ne nous offre aucune véritable voie vers la sécurité énergétique. Au lieu de cela, l’approche du parti travailliste est claire : délocaliser le problème. La fermeture de Tata Steel et d’autres industries ne sert qu’à réduire l’empreinte carbone de la Grande-Bretagne sur le papier. Mais cette méthode ne résout en rien le problème à l’échelle mondiale.
En fait, les émissions se déplaceront simplement ailleurs à mesure que nous importerons davantage de biens de pays aux réglementations environnementales plus souples. En d’autres termes, la politique du parti travailliste consiste à fermer des industries ici, à se féliciter, puis à acheter de l’acier, de l’énergie et d’autres produits essentiels à l’étranger – probablement dans des pays ayant des antécédents environnementaux bien pires.
La Grande-Bretagne perd son industrie, ses emplois et son autonomie, tandis que le problème mondial du carbone reste résolument irrésolu. Ed Miliband, Keir Starmer et le reste des députés travaillistes sont totalement détachés des impacts réels de leurs politiques. Pour eux, la hausse des prix de l’énergie qui résultera de cette stratégie est un concept abstrait – une statistique qui dérange.
Mais pour des millions de familles et d’entreprises britanniques, il s’agit d’une réalité bien réelle et pénible. La volonté des travaillistes de sacrifier l’autonomie de la Grande-Bretagne pour des postures politiques et des théories « vertes » non testées révèle à quel point ils comprennent – ou se soucient peu – des vies affectées par leurs politiques.
En abandonnant le charbon et le gaz au profit des énergies renouvelables intermittentes, le rêve travailliste d’un objectif zéro net pourrait rendre la Grande-Bretagne plus dépendante des marchés énergétiques européens. Qui contrôle ces marchés ? L’Union européenne.
À chaque hausse du prix du gaz, les travaillistes donnent à Bruxelles un plus grand contrôle sur notre sort économique. Au lieu d’être maîtres de notre propre avenir énergétique, les politiques travaillistes nous laissent soumis aux hausses de prix, aux chocs d’offre et aux manœuvres géopolitiques de nos voisins.
L’hypocrisie est aussi stupéfiante que prévisible. Les travaillistes prétendent se battre pour la classe ouvrière, mais ce sont les communautés ouvrières, les ouvriers des usines et les familles déjà aux prises avec les coûts de l’énergie qui supporteront le poids de cette désindustrialisation.
Les grands discours des travaillistes sur le climat occultent la réalité selon laquelle leurs politiques augmenteraient les émissions mondiales dues aux importations tout en laissant l’industrie britannique en lambeaux.
La stratégie « Net Zéro » de ce gouvernement n’est rien d’autre qu’une trahison des familles de travailleurs, des industries et de l’indépendance énergétique de Grande-Bretagne. La Grande-Bretagne n’a pas besoin d’expériences idéologiques déguisées en politique environnementale – elle a besoin d’une approche pragmatique qui protège les emplois, sauvegarde l’indépendance énergétique et préserve notre souveraineté.
Le programme imprudent de désindustrialisation du parti travailliste échoue sur tous les fronts. Il est temps d’avoir un véritable leadership qui donne la priorité à l’avenir de la Grande-Bretagne, et non à une poignée de politiques « vertes » éphémères. Le « rêve vert » d’Ed Miliband est un sombre cauchemar pour le peuple britannique.
Richard Thomson était le candidat réformiste britannique pour Braintree aux élections générales de 2024.