Les responsables de Bruxelles commencent à douter des promesses de Sir Keir Starmer de relancer l’UE. Pour tester les affirmations du Premier ministre britannique, l’UE a élaboré une nouvelle proposition de programme de mobilité des jeunes, qui équivaut à un ultimatum adressé au Royaume-Uni.
Sir Keir a déjà exclu tout projet qui permettrait aux jeunes de 18 à 30 ans d’étudier, de travailler et de vivre plus facilement en Europe et au Royaume-Uni. Les responsables ont prévenu qu’un nouveau rejet de la part du Royaume-Uni ruinerait les espoirs du gouvernement britannique de conclure des accords sur la défense et l’agriculture.
L’UE a assoupli certaines parties de sa proposition dans l’espoir que cela suffira à convaincre le gouvernement de Sir Keir de faire marche arrière.
On pense que Bruxelles va supprimer la demande de programmes d’échange d’étudiants de quatre ans dans lesquels les étudiants paient les frais de scolarité de l’université qu’ils fréquentent, ce que les universités britanniques ont immédiatement rejeté.
Si le groupe de travail finalise la proposition la semaine prochaine, la Commission européenne pourrait la transmettre au 10 Downing Street en octobre.
Par le passé, Sir Keir a rejeté des propositions concernant le programme de mobilité des jeunes, affirmant qu’il ressemblait à de la liberté de circulation.
Un porte-parole du gouvernement a déclaré le mois dernier : « Nous n’envisageons pas de mettre en place un programme de mobilité des jeunes à l’échelle de l’UE et il n’y aura pas de retour à la liberté de circulation. »
L’un d’eux a déclaré au Guardian : « Les lignes rouges sont presque comme celles de Theresa May, il est difficile de voir ce qui a changé. »
« Il y a certainement matière à amélioration dans nos relations, mais le plus gros problème a été résolu et le Royaume-Uni n’est plus en tête de l’ordre du jour. Si Keir Starmer veut que nous nous asseyions à la table des négociations, ne vous attendez pas à ce que nous laissions tout tomber pour avoir cette conversation. »
Lors de son élection, le chef du Parti travailliste a promis de resserrer ses relations avec l’UE et de remettre les choses à plat après la volatilité du Brexit. Il a rendu visite au chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin et au président français Emmanuel Macron en France.
Sir Keir a accueilli 50 dirigeants de tout le continent pour la réunion de la Communauté politique européenne au palais de Blenheim dans l’Oxfordshire.