Emmanuel Macron faisait partie des dirigeants qui se sont rendus en Cornouailles cette semaine pour le sommet du G7. M. Macron a déclaré au Premier ministre Boris Johnson que les deux pays avaient des intérêts communs, mais que les relations ne pourraient s’améliorer que s’il tenait parole sur le Brexit. Une source a déclaré au Guardian : « Le président a dit à Boris Johnson qu’il fallait réinitialiser les relations franco-britanniques. « Cela peut arriver à condition qu’il tienne parole avec les Européens. »
Depuis que la Grande-Bretagne a achevé sa sortie de l’UE à la fin de l’année dernière, les relations avec le bloc et en particulier avec la France se sont détériorées, M. Macron devenant le critique le plus virulent du refus de Londres d’honorer les termes d’une partie de son accord sur le Brexit.
Le président français a également utilisé le Brexit pour tenter d’exhorter à des changements en Europe.
En mars 2018, M. Macron a affirmé que la langue anglaise était « trop parlée » dans l’UE, comme l’avait rapporté Euractiv à l’époque.
Il s’est engagé à lutter pour une utilisation plus large du français dans les institutions européennes et à l’étranger.
M. Macron a déclaré : « La situation est maintenant assez paradoxale. L’anglais n’a probablement jamais été aussi présent à Bruxelles à l’heure où l’on parle du Brexit.
« Cette domination n’est pas inévitable. A nous de fixer des règles, d’être présent, et de faire du français la langue avec laquelle on a accès à un certain nombre d’opportunités. »
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s’est fait l’écho de ce sentiment.
Il disait : « Pourquoi la langue de Shakespeare serait-elle supérieure à celle de Voltaire ? Nous avons tort d’être devenus si anglicisés.
« L’anglais est devenu une langue de travail quotidienne au sein des institutions européennes. Le Brexit n’y changera rien. Parce que ceux qui ne viennent pas de l’ouest de l’Europe se sont habitués à parler anglais.
Ils ont ajouté : « Nous avons toujours été clairs sur le fait qu’un accord sur les services financiers est dans le meilleur intérêt des deux parties. »
Lorsque le Royaume-Uni et l’UE ont finalement conclu un accord après les négociations commerciales de l’année dernière, M. Macron était toujours critique lorsque l’accord a été mis en œuvre le 1er janvier.
Il a déclaré : « Le Royaume-Uni reste notre voisin, mais aussi notre ami et allié.
« Ce choix de quitter l’Europe, ce Brexit, était l’enfant du malaise européen et de beaucoup de mensonges et de fausses promesses. »