Les scientifiques ont fait une découverte surprenante au fond de la mer Rouge.
Une récente exploration des fonds marins a révélé ce que l’on appelle des « bassins de la mort », ou bassins de saumure, qui sont si dépourvus d’oxygène que toute créature marine s’aventurant trop près est instantanément étourdie, entraînant souvent la mort.
Les scientifiques étudiant les profondeurs de la mer Rouge ont localisé les piscines du fond marin qui sont mortelles pour la plupart de la vie marine.
Privés d’oxygène, ils créent des conditions inhospitalières pour les animaux marins typiques comme les crevettes, les vers et les mollusques.
Les créatures qui ont la malchance de s’approcher trop près sont incapables d’agir et deviennent des proies faciles pour les prédateurs qui se cachent au bord, attendant de se nourrir des poissons étourdis ou sans vie.
Mais tout ne périt pas dans ces bassins de la mort. Malgré leurs conditions extrêmes, les piscines abritent des microbes « extrémophiles » résistants.
Ces organismes prospèrent là où d’autres formes de vie ne le peuvent pas, offrant aux scientifiques une occasion unique d’étudier comment la vie aurait pu se développer sur Terre dans des conditions anoxiques (sans oxygène) similaires il y a des milliards d’années.
Selon Sam Purkis, professeur et directeur du Département de géosciences marines de l’Université de Miami, ces bassins de saumure offrent un aperçu sans précédent du passé ancien de la Terre et pourraient même éclairer la recherche de vie sur d’autres planètes.
« Notre compréhension actuelle est que la vie est née sur Terre dans les profondeurs marines, presque certainement dans des conditions anoxiques », a expliqué Purkis.
« L’étude de cette communauté permet donc d’avoir un aperçu du type de conditions dans lesquelles la vie est apparue pour la première fois sur notre planète et pourrait guider la recherche de la vie sur d’autres ‘mondes aquatiques’ dans notre système solaire et au-delà. »
Les résultats pourraient avoir des implications pour l’astrobiologie, le domaine scientifique qui étudie le potentiel de vie sur d’autres planètes.
Les extrémophiles, tels que les microbes qui prospèrent dans les bassins mortels de la mer Rouge, pourraient ressembler à des organismes qui pourraient vivre dans les environnements difficiles et pauvres en oxygène que l’on trouve sur des lunes comme Europe ou Encelade, qui possèdent des océans souterrains.
La mer Rouge, avec ses récifs coralliens colorés et sa vie marine diversifiée, est un écosystème florissant.
Son nom est dérivé des proliférations saisonnières d’algues rouges, qui transforment parfois la teinte bleu-vert de la mer en une teinte rougeâtre.
Cependant, sous cette surface colorée se cache un monde caché qui ne ressemble à rien d’autre dans les eaux claires et chaudes de la région.