Plus de 19 000 migrants ont traversé la Manche à bord de petites embarcations cette année, selon des chiffres choquants.
Environ 500 demandeurs d’asile ont été détectés dans le détroit du Pas de Calais au cours du week-end, ce qui accentue la pression sur Sir Keir Starmer pour qu’il mette fin à la crise.
Il s’agit d’une augmentation de 10 % par rapport au chiffre enregistré l’année dernière, qui était de 17 346.
Les habitants de Grand-Fort Philippe ont mis en garde contre une « guérilla » dans un contexte de violence croissante entre la police et ceux qui espèrent traverser la Manche. Des associations caritatives ont également mis en garde contre de « nouveaux » niveaux d’« intensité » dans les affrontements.
Jusqu’à présent, quelque 2 185 personnes ont traversé avec succès le détroit très fréquenté à bord de 41 canots pneumatiques en août.
Les passeurs continuent de charger des bateaux pneumatiques fragiles – malgré le mauvais temps qui entrave leurs efforts – dans le but de récolter des dizaines de milliers de dollars à chaque traversée.
Huit personnes ont dû être secourues par les autorités françaises samedi au large de Calais et de Boulogne-sur-Mer.
Le même jour, 492 personnes ont réussi à rejoindre le Royaume-Uni après avoir été récupérées par des bateaux de la Border Force sur cette voie de navigation très fréquentée.
Cinq mille cinq cents personnes ont déjà fait le voyage depuis que le parti travailliste a pris le pouvoir, malgré son engagement à « écraser les gangs ».
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a déclaré : « Nous voulons tous voir la fin des traversées dangereuses en petites embarcations, qui compromettent la sécurité des frontières et mettent des vies en danger.
« Le nouveau gouvernement prend des mesures pour renforcer la sécurité de nos frontières, en créant un nouveau commandement de sécurité des frontières qui réunira nos agences de renseignement et de répression, dotées de nouveaux pouvoirs de type antiterroriste et de centaines de personnels stationnés au Royaume-Uni et à l’étranger, pour écraser les gangs criminels de contrebande qui réalisent des millions de profits. »
Le commandement de la sécurité des frontières du Parti travailliste va voir davantage d’officiers britanniques détachés auprès d’Europol dans le but de « détruire les gangs ».
Et Sir Keir souhaite forger des relations plus étroites avec l’Europe pour mettre fin à la crise.
Mais les dirigeants français sont confrontés à une colère croissante face au nombre de migrants qui se rassemblent dans le nord de la France dans l’espoir de traverser vers l’Angleterre.
Patrice Vergriete, ministre des Transports et ancien maire de la ville voisine de Dunkerque, a exprimé son soutien à M. Clinquart et s’est engagé à résoudre la crise avec l’aide britannique.
Il a déclaré : « Avec Sony Clinquart, je m’engage également pour que les habitants de Grand-Fort-Philippe touchés par ces événements puissent obtenir réparation de leurs préjudices dans les meilleures conditions possibles.
« Nous nous y engageons et nous serons à leurs côtés sur ce terrain également. Les élus de la communauté d’agglomération sont prêts à prendre toute leur part dans les solutions qui pourront être trouvées, à plus long terme, pour résoudre cette crise migratoire en lien avec nos homologues britanniques. »
La semaine dernière, la police a été attaquée par un groupe important de migrants, en colère contre les tentatives d’arrestation d’un passeur présumé.
Les autorités ont déclaré que l’homme transportait des gilets de sauvetage et d’autres pièces d’équipement marin utilisés dans les bateaux pneumatiques pour migrants.
La police a lancé des opérations simultanées pour arrêter le suspect et empêcher un groupe de 100 migrants se trouvant à proximité de mettre leur bateau à l’eau.
Mais Salomé Bahri, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Grande-Synthe, a déclaré à France 3 : « Les coups de matraque, les attaques au gaz lacrymogène, les bateaux crevés… Ce n’est pas une nouveauté.
« Ce qui est nouveau, c’est la récurrence et l’intensité de la violence. »