Les membres de l’UE ont du mal à faire face à la lenteur du déploiement des vaccins, qui restent nettement derrière le Royaume-Uni et les États-Unis. Cela a provoqué la fureur à travers le continent et la pression augmente pour que Bruxelles fournisse des réponses.
Il existe également une controverse sur les plans de l’UE concernant les certificats de vaccin permettant de voyager à travers le bloc.
Ceux-ci montreront qu’une personne a soit reçu le vaccin, a récemment enregistré un test négatif ou s’est rétablie d’une infection à Covid.
Plus de 94 300 citoyens de l’UE ont signé une pétition demandant à Bruxelles la « transparence de la vaccination » et posant un certain nombre de questions.
La campagne est organisée par Déjà vu, un groupe de campagne dirigé par une équipe d’avocats français.
La pétition précise : « L’urgence de la lutte contre le coronavirus ne justifie pas toutes les dérogations.
« La nécessité de relancer la machine économique ne doit pas exposer la population à des effets secondaires indéterminés ou à des bénéfices incertains, qui ne peuvent être vérifiés que par la transparence des données.
« La tentation des autorités de créer une obligation de vaccination, même à travers un passeport de vaccination, ne doit pas l’emporter sur les libertés publiques.
« Le secret – prétendument commercial – et l’opacité des décisions prises par des autorités distantes sont sources de questions légitimes et de contrôles nécessaires. »
« Nous exigeons que ces éléments soient tous rendus publics.
« En l’absence de la Commission européenne jouant le jeu de la transparence, nous nous réservons le droit d’engager une action collective en justice afin d’obtenir les informations requises. »
Les membres de l’UE ont confié la responsabilité de l’approvisionnement en vaccins à la Commission européenne au début de la pandémie.
Cependant, la commission n’a pas commandé suffisamment de vaccins qui ont reçu une approbation précoce.
En conséquence, son déploiement a pris un retard considérable par rapport à d’autres pays avancés comme le Royaume-Uni, les États-Unis et Israël.
L’UE a subi un nouveau coup vendredi lorsqu’elle a perdu une bataille juridique historique contre AstraZeneca, un fabricant de médicaments anglo-suédois.
Bruxelles est furieuse contre l’entreprise pour ne pas avoir honoré une commande de 300 millions de doses de vaccin Oxford d’ici la fin juin.
Il a lancé une action en justice pour insister sur le fait qu’au moins 120 millions de doses doivent être fournies d’ici la fin du mois.
Le tribunal a rejeté l’offre, bien qu’AstraZeneca pourrait faire face à des amendes s’il manque ses objectifs futurs.
En janvier, l’UE a provoqué la fureur lorsqu’elle a menacé d’imposer une frontière entre l’Irlande du Nord et l’Irlande, à la suite de l’approvisionnement en vaccins.
Reportage supplémentaire de Maria Ortega