Nous sommes en 1938. Ce sont des Allemands-Américains. Et le camp est contrôlé par le Bund germano-américain spécifiquement pour inculquer l’idéologie nazie à ses jeunes participants.
C’est difficile à croire maintenant, mais ces camps ont réellement existé et à mesure que la relation entre Elle (Patsy Ferran) et Lui (Luke Fallon) se développe, il devient clair à quel point un tel mal peut être facilement introduit dans l’esprit des jeunes.
La scène est simplement habillée de longues lattes suspendues pour représenter un bois où les couples sont encouragés à aller et à «être social» pour aider à constituer le stock aryen en laissant libre cours à leurs hormones adolescentes.
La chair de poule de ce «programme» est enfin révélée lorsque la jeune fille est élue pour prononcer un discours devant une assemblée – ou un rassemblement – de 40 000 Allemands d’origine allemande.
Dans une scène vraiment effrayante – si évidente -, Ferran se montre à la hauteur comme un adolescent Hitler.
L’interaction subtile entre Ferran et Fallon est remarquable et leurs dialogues vont du drôle au franchement intime.
La direction de Katy Rudd est simple et directe.
Qu’il s’agisse de fendre des bûches avec une précision infaillible ou de lutter pour comprendre les doutes qui assombrissent sa simple vision du monde, Fallon est superbe.
Le parcours plus complexe de Ferran, de nerd nerveux à raciste implacable, est tout aussi convaincant, même si son illumination ultime ressemble plus à la réalisation d’un vœu d’écrivain qu’à tout ce qui est basé sur la réalité.
Les performances exceptionnelles améliorent sans aucun doute la pièce informative et intrigante de Bess Wohl dont les excellentes intentions sont légèrement minées par des tentatives inutiles d’établir des parallèles avec le passé récent de l’Amérique.
Le public est suffisamment intelligent pour tirer ses propres conclusions sans être endoctriné de force.
● L’Old Vic jusqu’au 30 octobre, billets : 0344 871 7628