La Suisse est actuellement menacée d’être découplée du marché européen de l’électricité. Cela survient alors que Bruxelles cherche à mettre le pays au pas après l’échec des négociations visant à intégrer davantage la Suisse dans le bloc. En mai, les responsables suisses ont refusé de signer un accord global régissant la quasi-totalité de ses relations et connexions avec l’UE.
Désormais, les choses que la Suisse a partagées avec l’UE, comme l’électricité, risquent d’être poussées sur le champ de bataille UE-Suisse.
Sans accord, les Suisses ne seront pas autorisés à participer au prétendu couplage des marchés de l’électricité de l’UE.
De plus, à partir du 1er juillet, ses certificats d’origine – qui indiquent si l’électricité a été achetée à partir d’une source renouvelable – ne seront plus acceptés par le bloc.
Bloomberg a noté que les relations de plus en plus tendues avec Bruxelles commencent à « effrayer les Suisses », faisant craindre que l’approvisionnement en électricité ne soit interrompu.
Les pannes de courant à grande échelle restent une réalité réelle mais mineure.
Mais l’inquiétude grandit quant au fait que l’impasse avec l’UE finira par se répercuter sur les Suisses, entraînant des coûts plus élevés pour les résidents et les entreprises.
La Suisse joue un rôle clé dans le système électrique de l’UE grâce à l’énergie propre qu’elle produit et à l’électricité qui traverse ses frontières.
En étant exclu, Swissgrid AG affirme que son réseau, qui se connecte à ceux des pays voisins en 41 endroits via des câbles électriques géants, deviendra moins stable avec le temps.
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Il dépend de ces sources d’énergie pendant les mois d’hiver, lorsque la demande augmente.
Les producteurs d’énergie suisses espèrent désormais un accord technique avec le bloc.
C’est même si cela ne règle pas la question plus large de l’accès au marché.
En mai, Berne a mis fin à des années de pourparlers avec l’UE visant à conclure un traité global.
Bien que la Suisse ne fasse pas partie du bloc, elle a souscrit à bon nombre de ses politiques, comme la liberté de mouvement.
La relation se compose de plus de 120 accords bilatéraux avec l’UE désireux de les combiner sous un même toit.
Le rejet a conduit un éditorial du Financial Times à conclure que la Suisse subira désormais probablement un « Sexit au ralenti ».
Il a noté : « Les conséquences de la décision de Berne de faire échouer les pourparlers avec l’UE seront une dégradation progressive de son accès au marché.
Les opposants au cadre en Suisse soutiennent que l’alignement des règles avec l’UE aurait bouleversé le système suisse de démocratie locale et directe.
Cependant, il a été noté que le pays a absorbé les règles de l’UE pendant des décennies, bénéficiant d’une intégration pratiquement complète dans le marché unique.
Une étude de BertelsmannStiftung a suggéré que la Suisse profite davantage du bloc par habitant que n’importe quel pays de l’UE.