Le président américain est arrivé à Genève avant son sommet avec le président russe Vladimir Poutine. Cette réunion a marqué la première rencontre de M. Biden avec M. Poutine depuis qu’il est devenu président des États-Unis en janvier.
Cela survient près d’une semaine après sa participation au sommet du G7 au Royaume-Uni et sa rencontre avec le Premier ministre Boris Johnson.
À la suite de sa rencontre avec le président russe, on a demandé à M. Biden comment les relations entre Moscou et Washington seraient affectées si le critique du Kremlin Alexei Navalny mourait en prison.
M. Poutine a refusé de garantir la sécurité de M. Navalny en prison.
M. Biden a déclaré aux journalistes: « Je lui ai dit clairement que les conséquences seraient dévastatrices pour la Russie. »
Le président américain a également déclaré qu’il existait une véritable perspective d’amélioration des relations avec la Russie.
Il a déclaré que Washington regarderait en arrière dans « trois à six mois » pour évaluer les progrès.
M. Biden a également rassuré qu’il n’y avait eu aucune menace lors de la réunion.
M. Poutine a déclaré que Moscou et Washington avaient convenu de lancer des pourparlers sur le contrôle des armements nucléaires pour s’appuyer sur le nouveau traité START, pierre angulaire du contrôle mondial des armements.
Les deux parties ont également adopté une déclaration commune, réaffirmant leur attachement au principe « qu’il ne peut y avoir de gagnants dans une guerre nucléaire et qu’elle ne doit jamais être menée », indique le document, partagé sur le site Internet du Kremlin.
Signé en 2010, le nouveau traité START limite le nombre d’ogives nucléaires stratégiques, de missiles et de bombardiers que la Russie et les États-Unis peuvent déployer.
En raison d’expirer plus tôt cette année, l’accord a été prolongé par Moscou et Washington respectivement en janvier et février, pour cinq années supplémentaires.
Le traité restreint les États-Unis et la Russie à ne pas déployer plus de 1 550 têtes nucléaires stratégiques chacun.
M. Biden a vivement critiqué M. Poutine et, en février, on lui a demandé s’il pensait que le président russe était un tueur, ce à quoi il a répondu : « Je le pense ».
M. Poutine a confirmé que M. Biden lui avait téléphoné pour expliquer pourquoi il l’avait appelé « un tueur » en mars et que l’explication qu’il avait offerte l’avait satisfait.
Il a déclaré: « En ce qui concerne ces déclarations tranchantes, que puis-je dire, nous les connaissons tous.
« Le président Biden m’a téléphoné par la suite et nous avons échangé nos points de vue sur le sujet. Ces explications me convenaient. »
M. Poutine a précédemment riposté aux propos et a déclaré: « Je me souviens dans mon enfance, lorsque nous nous disputions dans la cour, nous disions: » Il en faut un pour en connaître un « .
« Et ce n’est pas une coïncidence, pas seulement un dicton ou une blague d’enfants.
« La signification psychologique ici est très profonde.
« Nous voyons toujours nos propres traits chez les autres et pensons qu’ils sont comme nous sommes vraiment.
« Et en conséquence, nous évaluons les activités (d’une personne) et donnons des évaluations. »