M. Barnier a fait son pitch auprès du public français en se déclarant candidat au scrutin. Il a cherché à rassurer les électeurs que son expérience et sa personnalité terre-à-terre aideront à guérir les blessures françaises dans ce qui a été une époque mouvementée pour le pays. M. Barnier a déclaré: « En ces temps graves, j’ai pris la décision et j’ai la détermination de me tenir debout … et d’être le président d’une France réconciliée, de respecter les Français et de faire respecter la France. »
Bien qu’il soit une figure bien connue à Bruxelles et en Grande-Bretagne en raison de ses exploits lors des négociations sur le Brexit, M. Barnier est encore un personnage méconnu dans son pays natal.
Il a déjà occupé des fonctions ministérielles, mais une inclinaison au sommet sera sa première incursion au premier plan de la politique intérieure.
L’ancien diplomate bruxellois devrait renverser la vapeur pour devenir le candidat de centre-droit, les récents sondages reflétant le défi difficile auquel il est confronté.
Selon le dernier sondage mettant en vedette M. Barnier, le Français n’obtiendrait que huit pour cent des voix.
Cela se compare à un sondage séparé publié par Challenges, un hebdomadaire financier, qui a déclaré que Xavier Bertrand, le favori pour devenir le candidat de centre-droit à la présidentielle, remporterait 16% des voix.
Cela le place derrière le président français M. Macron et la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, qui sont tous deux à 24%.
Valérie Pécresse, qui dirige le conseil régional de Paris, est un autre favori pour la candidature de centre-droit.
Elle n’obtiendrait que 13%, selon le dernier sondage.
Le sondage a indiqué que M. Macron battrait Mme Le Pen de 55% à 45% lors du second tour.
M. Barnier n’a pas été inclus dans le sondage publié par Challenger.
M. Barnier espère se positionner comme un partisan de la ligne dure de l’immigration, ce qui jouerait probablement bien parmi la base électorale traditionnellement conservatrice de la France.
Il a suggéré qu’il mettrait en œuvre une interdiction de cinq ans sur l’immigration et réformerait l’UE pour freiner la déréglementation et la bureaucratie s’il était élu.
Même avec l’annonce de M. Barnier qu’il veut se présenter contre M. Macron, il n’y a aucune certitude qu’il décrochera la candidature des Républicains, l’homme du parti d’opposition de centre-droit.
Le mouvement n’a pas encore décidé comment il procédera pour choisir un candidat.
Il a été suggéré que M. Bertrand, qui a officiellement quitté le parti, refuserait de participer à toute élection primaire pour trouver un candidat.