Un avertissement sanitaire urgent a été émis après qu’une maladie mortelle s’est propagée à travers l’Europe dans ce qui a été décrit comme la plus grande menace pour la santé publique.
Appelée fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), la maladie a récemment fait son apparition en Irak et en Namibie.
Pendant ce temps, les responsables pakistanais ont signalé deux décès à la suite de CCHF.
Et les scientifiques ont averti qu’il était « très probable » que la maladie puisse bientôt atteindre la Grande-Bretagne, selon des initiés s’adressant à la commission parlementaire des sciences, de l’innovation et de la technologie la semaine dernière.
Au cours de l’audience, James Wood, chef de la médecine vétérinaire à l’Université de Cambridge, a déclaré que le CCHF pourrait se rendre sur les côtes britanniques « à travers nos tiques à un moment donné ».
La maladie est causée par le Nairovirus, une maladie transmise par les tiques et, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a un taux de mortalité sinistre compris entre 10 et 40 %.
Typiquement, la condition se trouve à de petites étapes en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie.
Jusqu’à présent, aucune épidémie enregistrée aux États-Unis n’a été signalée.
Mais dans une inquiétude pour les scientifiques, la maladie pourrait s’étendre hors de ses territoires habituels et se déplacer vers des pays comme la Grande-Bretagne et la France en raison du changement climatique.
Parlant de la maladie, Ali Mirazimi, virologue à l’Institut Karolinska en Suède, a déclaré dans une interview d’avril avec Modern Diplomacy que les tiques « remontaient à travers l’Europe en raison du changement climatique, avec des étés plus longs et plus secs ».
Des pays comme l’Espagne voyaient déjà des cas de la maladie, a rapporté Newsweek.
L’OMS note que la FHCC fait partie des neuf « maladies prioritaires » qu’elle classe, un système qui met à nu les plus grands risques pour la santé publique.
Parmi les symptômes du virus figurent des maux de tête, une forte fièvre, des douleurs dorsales et articulaires, des maux d’estomac et des vomissements.
Dans les cas graves, prévient l’OMS, on rencontre un ictère, des sautes d’humeur et une perception sensorielle.
L’Irak aurait été dans une bataille majeure contre la maladie l’année dernière, avec 212 incidents enregistrés entre le 1er janvier et le 22 mai.
Parmi ceux-ci, 169 ont été signalés entre avril et mai seulement.
L’Agence France-Presse ajoutait en mai que près de 100 cas supplémentaires – et 13 décès – étaient jusqu’à présent en 2023 attribués au bilan en Irak.