Les vacanciers britanniques sont invités à reconsidérer leurs visites vers trois des destinations les plus emblématiques d’Espagne après qu’elles ont été incluses dans la « No List 2025 » de Fodor’s Travel.
Le célèbre guide de voyage prévient que ces destinations risquent de « mourir de succès » en raison du surtourisme, qui a entraîné des tensions sociales, une montée en flèche des coûts et une surcharge des infrastructures.
Les trois spots espagnols mentionnés étaient Majorque, Barcelone et les îles Canaries.
La « No List 2025 », qui présente 15 destinations mondiales, met en évidence les zones souffrant d’un afflux non durable de visiteurs.
Outre les entrées de l’Espagne, des endroits tels que Bali, Venise, Kyoto et Lisbonne ont également été signalés pour des préoccupations similaires.
Fodor’s Travel a conseillé à ses utilisateurs de « reconsidérer » si cela vaut vraiment la peine de passer leurs vacances dans certaines des destinations les plus populaires d’Espagne.
En Espagne, le tourisme représente une part importante de l’économie locale, 35 % du PIB aux îles Canaries par exemple.
Cependant, Fodor’s note que le tourisme de masse a désormais un impact sur la vie quotidienne des résidents, modifiant les identités culturelles et mettant la pression sur les services publics.
Une hausse de 7,2 % du tourisme européen début 2024, dépassant les niveaux d’avant la pandémie, exacerbe encore la tension.
Les rédacteurs de Fodor considèrent les protestations comme un signe croissant du mécontentement local.
La saturation touristique a conduit à l’organisation de manifestations dans diverses régions du pays, notamment aux îles Canaries.
Ces manifestations exigent des mesures pour limiter le nombre de visiteurs et établir un tourisme plus durable.
Des manifestations similaires ont été enregistrées à Barcelone et à Majorque, où les habitants ont également réclamé un plafonnement du tourisme de masse.
Les résidents de ces régions citent des défis tels que des logements inabordables, des espaces publics surpeuplés et une perte de caractère communautaire.
Même si l’Espagne est aux prises avec ces problèmes, elle est loin d’être seule. La « Liste non » a souligné des luttes similaires dans des points chauds internationaux, du développement incontrôlé à Bali à la hausse des prix à Venise et à l’érosion culturelle à Lisbonne.
L’inclusion des îles Canaries, de Barcelone et de Majorque dans cette liste reflète un débat croissant sur la durabilité du tourisme et son impact sur la qualité de vie des résidents.
Bien que Fodor’s reconnaisse l’importance économique de l’industrie touristique dans ces endroits, il souligne la nécessité de repenser les stratégies pour éviter ce qu’il définit comme une « popularité insoutenable ».