Une nouvelle mission de paix est entreprise quelques jours seulement après qu’une délégation de dirigeants africains a tenté d’aider à amener le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine à la table des négociations.
Le cardinal italien Matteo Zuppi se rend à Moscou aujourd’hui (27 juin) pour la deuxième étape de la mission voulue par le pape François.
Accompagné d’un fonctionnaire du Vatican, le cardinal Zuppi devrait arriver dans la capitale russe mardi soir et y rester jusqu’à jeudi, a écrit le quotidien italien Corriere della Sera.
La mission ne vise pas à faire du Vatican un médiateur direct dans le processus de paix mais plutôt à « créer l’atmosphère » de paix au-delà de la « logique de guerre ».
Une déclaration concernant le voyage à Moscou disait: « Le but principal de l’initiative est d’encourager les gestes d’humanité, qui peuvent contribuer à faciliter une solution à la situation tragique actuelle et trouver des moyens de parvenir à une paix juste. »
Pendant son séjour en Russie, le cardinal devrait rencontrer le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe, et des représentants du gouvernement russe.
Il n’est pas encore clair si le représentant du Vatican rencontrera également Poutine.
Plus tôt ce mois-ci, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’une rencontre entre le cardinal et le président n’était pas prévue.
Depuis le début du conflit en Ukraine, Poutine est resté sourd aux appels à la paix du Vatican et n’a pas parlé avec le pape François.
Avant son départ, le cardinal a déclaré : « Nous ferons tout ce que nous pourrons, en plein accord avec le Saint-Père, avec patience mais aussi urgence, car chaque jour qui passe signifie davantage de souffrance ».
Le voyage du cardinal Zuppi à Moscou intervient plus de trois semaines après la fin de la première étape de sa mission de paix.
Entre les 5 et 6 juin, le cardinal s’est rendu en Ukraine, où – entre autres engagements – il a rencontré M. Zelensky et a prié pour les victimes du massacre de Bucha.
M. Zelensky a souligné lors de la rencontre qu’un cessez-le-feu ne conduirait pas automatiquement à la paix, qui, selon lui, ne peut être obtenue qu’en acceptant les lignes rouges dictées par Kiev.
Ils comprennent le retour de tous les territoires ukrainiens détenus par la Russie à Kiev et l’évacuation des troupes russes d’Ukraine.
À la suite de la réunion très médiatisée, le président ukrainien a écrit sur Telegram : « Nous avons discuté de la situation en Ukraine et de la coopération humanitaire dans le cadre de la formule de paix ukrainienne.
« Seuls les efforts unis, l’isolement diplomatique et la pression sur la Russie peuvent influencer l’agresseur et apporter une paix juste sur la terre ukrainienne.
« J’appelle le Saint-Siège à contribuer à la mise en œuvre du plan de paix ukrainien. L’Ukraine se félicite de la volonté d’autres États et partenaires de trouver des voies vers la paix, mais puisque la guerre est sur notre territoire, l’algorithme pour parvenir à la paix peut être ukrainien seul. »